lundi 27 mai 2019

ANNEXES




ANNEXES 



ANNEXE A

Sutra du Lotus
Chapitre XXV
Porte universelle du bodhisattva Avalokiteshvara - Kanzeon
Contemplateur des sons du monde, Considérant les Voix du Monde

 « A ce moment*, le bodhisattva Akcayamati* se leva de son siège, se découvrit l'épaule droite, joignit les paumes en direction du Bouddha et prit la parole: "Vénéré du monde*, pour quelles raisons le bodhisattva Avalokiteshvara* a-t-il nom "Contemplateur des sons du monde?"
Le Bouddha déclara au bodhisattva Akcayamati* :
Fils de foi sincère*, s'il se trouve d'innombrables milliers de millions et de myriades d'êtres, subissant les affres de la douleur, qui entendent ce bodhisattva Avalokiteshvara* et invoquent son nom de tout coeur, le bodhisattva Avalokiteshvara prendra immédiatement leurs voix en considération et ils obtiendront tous la délivrance.
S'il s'en trouve pour retenir le nom de ce bodhisattva Avalokiteshvara, quand bien même ils entreraient dans un grand feu, le feu ne pourra les brûler, de par la majestueuse et miraculeuse force de ce bodhisattva.
S'ils sont balayés par un grand flot et invoquent son nom, ils trouveront aussitôt un endroit peu profond.
S'il est des milliers de millions et des myriades d'êtres qui, à la recherche de matières précieuses comme l'or, l'argent, le béryl, la nacre, l'agate*, le corail*, l'ambre*, les perles et autres, pénètrent sur l'océan, quand bien même un vent sombre* soufflerait sur leur navire et les ferait échouer dans un pays des rakshasi, s'il se trouve parmi eux ne serait-ce qu'un seul homme pour invoquer le nom du bodhisattva Avalokiteshvara*, ces gens échapperont tous au danger des démons rakshasa*. C'est pour ces raisons qu'il s'appelle Avalokiteshvara - "Contemplateur des sons du monde".
Et si encore il se trouve quelqu'un qui, au moment d'être tué, invoque le nom du bodhisattva Avalokiteshvara*, les épées et bâtons brandis contre lui seront aussitôt brisés en morceaux et il sera délivré.
Si des yakshas* et des rakshasa* pouvant remplir tout un monde tricosmique veulent venir tourmenter les gens, en les entendant invoquer le bodhisattva Avalokiteshvara*, ces mauvais démons ne pourront pas même les regarder de leur mauvais oeil, à plus forte raison encore leur faire du mal.
Et encore si quelqu'un, qu'il soit coupable ou innocent, se trouve le corps ligoté, lié par des anneaux de fer ou de bois, par des chaînes, invoque-t-il le nom du bodhisattva Avalokiteshvara* qu'aussitôt tout cela sera rompu et il obtiendra la délivrance.
Si, au milieu de bandits hostiles pouvant remplir tout un monde tricosmique, il se trouve un chef de marchands à guider une caravane transportant de lourds trésors le long d'un chemin périlleux, qu'un seul d'entre eux vienne à leur proclamer ces paroles: "Fils de foi sincère*, vous n'avez rien à craindre ! Il vous faut invoquer de tout coeur le nom du bodhisattva Avalokiteshvara*; ce bodhisattva est capable de faire don de l'assurance aux êtres. Si vous invoquez ce nom, vous obtiendrez d'être délivrés de ces bandits hostiles." Et que la caravane des marchands, l'entendant, entonne de concert les mots: "Hommage au bodhisattva Avalokiteshvara" ; grâce à cette invocation, ils obtiendront aussitôt la délivrance.
Akcayamati*, telle est l'imposante majesté de la force divine du bodhisattva-mahasattva Avalokiteshvara*. S'il est des êtres au désir de fornication abondant qui fixent constamment leur attention sur le respect au bodhisattva Avalokiteshvara, ils pourront alors être débarrassés du désir.
S'ils abondent en colère et qu'ils fixent constamment leur attention sur le respect au bodhisattva Avalokiteshvara, ils pourront alors être débarrassés de la colère.
S'ils abondent en stupidité* et qu'ils fixent constamment leur attention sur le respect au bodhisattva Avalokiteshvara*, ils pourront être débarrassés de la stupidité*.
Akcayamati*, telle est la grande force, miraculeuse et majestueuse, que possède le bodhisattva Avalokiteshvara*, dont les bienfaits sont dispensés en abondance. C'est pourquoi les êtres se doivent de l'avoir constamment présent à l'esprit.
S'il se trouve une femme qui, désireuse d'avoir un garçon, rende hommage et fasse offrande au bodhisattva Avalokiteshvara*, elle donnera naissance à un garçon muni de mérites et de sagesse. Si elle est désireuse d'avoir une fille, elle donnera naissance à une fille aux marques caractéristiques de la beauté, ayant au cours de ses existences antérieures planté les racines des mérites, aimée et respectée de beaucoup.
Akcayamati*, telle est la force du bodhisattva Avalokiteshvara*. S'il est des êtres pour rendre respectueusement hommage au bodhisattva Avalokiteshvara, leurs bénédictions ne seront pas perdues. C'est pourquoi les êtres doivent tous retenir le nom du bodhisattva Avalokiteshvara. P 365
Akcayamati*, s'il se trouve quelqu'un pour retenir le nom d'autant de bodhisattvas que les sables de soixante-deux myriades de Gange et pour, en plus, leur faire offrande, jusqu'au bout de sa vie physique, de mets et de boissons, de vêtements et de literie, de remèdes, qu'en est-il à ton avis ? Les mérites de ce fils ou de cette fille de foi sincère seront-ils abondants ou non ?
Akcayamati* dit : "Fort abondants, Vénéré du monde*."
L'Éveillé dit: "Si par ailleurs il se trouve quelqu'un pour retenir le nom du bodhisattva Avalokiteshvara*, pour lui rendre hommage et lui faire offrande ne serait-ce que pour un temps, les bénédictions de cette personne seraient égales, sans nulle différence; elles ne sauraient s'épuiser même en mille millions de myriades de kalpa. Akcayamati*, telle est l'immensité, l'infinité bienfaisante des mérites que l'on obtient à retenir le nom du bodhisattva Avalokiteshvara."
Le bodhisattva Akcayamati* s'adressa à l'Éveillé: "Vénéré du monde*, comment le bodhisattva Avalokiteshvara* a-t-il voyagé jusqu'en ce monde Saha*? Comment prêche-t-il le Dharma aux êtres? Et la force de ses mérites, de quelle oeuvre s'agit-il? "
Le Bouddha déclara au bodhisattva Akcayamati* :
Fils de foi sincère*, s'il se trouve des êtres d'un royaume qui doivent obtenir le salut grâce à un corps de bouddha, le bodhisattva Avalokiteshvara* apparaît alors en corps de bouddha pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de pratyekabuddha*, il apparaît alors en corps pratyekabuddha pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps d'auditeur-shravaka*, il apparaît alors en corps d'auditeur-shravaka* pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de seigneur Brahma*, il apparaît alors en corps de roi Brahma pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce au corps d'Indra, il apparaît alors en corps d'Indra pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce au corps du dieu Souverain Shakra, il apparaît alors dans le corps du dieu Souverain Shakra pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce au corps du dieu Mahaishvara*, il apparaît alors dans le corps du dieu Mahaishvara* pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce au corps d'un général en chef céleste, il apparaît alors en corps de général en chef céleste pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce au corps de Vaisravana*, il apparaît alors dans le corps de Vaisravana* pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce au corps d'un roi balachakravartin*, il apparaît alors dans le corps d'un roi balachakravartin* pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps d'homme riche, il apparaît alors en corps d'homme riche pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de maître de maison, il apparaît alors en corps de maître de maison pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de fonctionnaire, il apparaît alors en corps de fonctionnaire pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de brahmane, il apparaît alors en corps de brahmane pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de bhiksu* ou de bhiksuni*, d'upasaka* ou d'upasika*, il apparaît alors en corps de bhiksu ou de bhiksuni, d'upasaka ou d'upasika pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps d'épouse d'homme riche, de maître de maison, de fonctionnaire, de brahmane, il apparaît alors en un corps d'épouse pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de garçon ou de fille, il apparaîtra alors en corps de garçon ou de fille pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de deva, de naga*, de gandharva*, yaksha* d'asura*, de garuda*, de kimnara*, de mahoraga*, d'humain ou non-humain, il apparaîtra alors ainsi pour leur prêcher le Dharma. S'ils doivent obtenir le salut grâce au corps de Vajrapani*, il apparaîtra alors dans le corps de Vajrapani* pour leur prêcher le Dharma.
Akcayamati*, tels sont les mérites menés à accomplissement par ce bodhisattva Avalokiteshvara*, qui voyage en une variété de figures de par les royaumes pour délivrer les êtres. C'est pourquoi vous vous devez de faire de tout coeur offrande au bodhisattva Avalokiteshvara.
Ce bodhisattva-mahasattva Avalokiteshvara* est capable de faire don de sécurité au milieu des dangers pressants et effrayants. C'est pourquoi tous, dans ce monde Saha*, l'appellent Abhayamdata*
Le bodhisattva Akcayamati* s'adressa à l'Éveillé: "Vénéré du monde*, je vais dès maintenant faire offrande au bodhisattva Avalokiteshvara*" Il défit alors de son cou un collier au grand nombre de perles et de joyaux, dont le prix se montait à des centaines et des milliers de pièces d'or, et le lui donna avec ces mots: "Ô Bienveillant, accepte ce collier de rares joyaux comme vêtement du Dharma."
Le bodhisattva Avalokiteshvara*, à ce moment, ne consentit point à l'accepter. Akcayamati* s'adressa à nouveau au bodhisattva Avalokiteshvara: "Ô Bienveillant, accepte ce collier par pitié de nous."
Alors l'Éveillé dit au bodhisattva Avalokiteshvara* : "Aie pitié de ce bodhisattva Akcayamati* ainsi que des quatre congrégations, des devas*, nagas*, yakshas*,gandharvas*, asuras*, garudas*, kimnaras*, mahoragas*, humains et non-humains, et pour cette raison, accepte ce collier."
À ce moment, le bodhisattva Avalokiteshvara* eut pitié des quatre congrégations ainsi que des devas*, nagas*, humains et non-humains et accepta le collier, qu'il divisa en deux parties. Il offrit une partie au Bouddha Shakyamuni et l'autre à la Tour aux Trésors du bouddha Taho*.
Akcayamati*, telles sont les forces divines et souveraines grâce auxquelles le bodhisattva Avalokiteshvara* voyage dans le monde Saha*.
Alors le bodhisattva Akcayamati* l'interrogea en stances (note) :
Vénéré du monde*, pourvu de la totalité des marques merveilleuses,
j'interroge maintenant derechef à son propos :
pour quelles raisons le fils d'Éveillé  s'appelle-t-il Avalokiteshvara*?
Le Vénéré pourvu de la totalité des marques merveilleuses répondit à Akcayamati*
Écoute combien la pratique de Celui qui Considère nos Appels*
s'adapte avec maitrise aux diverses directions;
ses vastes serments* sont profonds comme la mer,
inconcevables sont les kalpas au long desquels
il a servi de nombreux milliers de myriades de bouddhas
pour déployer son grand voeu de pureté.
Je te l'exposerai en bref :
entendre son nom, voir son corps,
le commémorer en pensée n'est pas une vaine erreur :
il est capable d'anéantir les douleurs de l'existence.
À supposer qu'animé d'une intention de nuire,
on fasse basculer quelqu'un dans une grande fosse de feu :
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
la fosse ignée se transformera en étang.
Ou bien dérivant sur le grand Océan,
parmi les périls des nagas*, des poissons, des démons,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
les flots ne pourront l'engloutir.
Ou bien qu'au sommet du Sumeru,
quelqu'un veuille le précipiter,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
comme le soleil, il demeurera dans l'espace.
Ou bien que, poursuivi par les méchants,
il soit jeté des monts de Diamant (Chakravala)
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*
il n'aura pas un cheveu d'abîmé.
Qu'il se trouve encerclé d'ennemis,
chacun brandissant une épée pour l'agresser,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
ils concevront tous alors une pensée de compassion.
Qu'il soit en butte aux persécutions d'un roi,
au moment de l'exécution, quand sa vie va prendre fin,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
l'épée se brisera aussitôt en morceaux.
Qu'il soit captif de liens et de chaînes,
mains et pieds entravée par de anneaux de fer ou de bois,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
il se trouvera libre comme l'air.
Que, par envoûtement ou empoisonnement,
quelqu'un veuille le léser corporellement,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
cela se retournera contre l'instigateur.
Qu'il rencontre de méchants rakshasa*,
des nagas* venimeux, d'autres démons,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
aucun d'eux n'osera jamais lui faire de mal.
Qu'il soit entouré de bêtes cruelles,
effrayantes, aux crocs et griffes acérés,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
elles s'enfuiront rapidement dans d'infinies directions.
Face aux basilics, serpents, vipères, scorpions,
aux miasmes brûlants et enflammés,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
à sa voix ils partiront d'eux-mêmes.
Que des nuées d'orage retentissent d'éclairs,
qu'il grêle, que de grandes pluies se déversent,
s'il pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
tout se trouvera dissipé sur l'instant.
Que les êtres se trouvent pressés de périls,
que d'innombrables douleurs leur harcèlent le corps,
grâce à la sublime sagesse de Celui qui Considère nos Appels*,
ils pourront être sauvés des souffrances de ce monde.
Muni de toute la force des pouvoirs miraculeux,
il exerce amplement sagesse et moyens appopriés*  ;
parmi les royaumes des dix directions,
nulle terre* où il n'apparaisse en son corps.
Des mauvaises destinées dans leur diversité,
il délivre les êtres dans l'état d'enfer, l'état des esprits faméliques ou des animaux,
Il sauve de la douleur de la naissance, de la vieillesse, de la maladie, de la mort,
Il a toujours recherché
la vision vraie*, la vision pure*
la vision vaste de grande sagesse ;
la vue miséricordieuse et compatissante*,
il a toujours cherché à les acquérir.

Il possède la lumière vraie, immaculée,
le soleil de sagesse qui supprime les ténèbres, p 370

Il est capable de réprimer les calamités du vent et du feu,
qui universellement ruinent les mondes.
Son grand voeu* est comme un grondement de tonnerre.
Comme une grande nuée merveilleuse est sa miséricorde,
déversant comme l'ambroisie la pluie du Dharma
et éteignant les flammes des passions.
Passant en procès devant les juges administrateurs*,
plongé dans l'effroi des batailles,
si l'on pense à la force de Celui qui Considère nos Appels*,
la meute des ennemis sera complètement dispersée.
Avalokiteshvara*, à la voix sublime*,
à la voix brahmique, à la voix océanique*,
dépasse les voix et les sons de ce monde.
C'est pourquoi il faut constamment fixer son attention,
de pensée en pensée, sans concevoir de doute
sur Avalokiteshvara*, le saint de pureté ;
dans les affres de la douleur, dans les dangers mortels,
il saura se faire notre appui et notre soutien.

Muni de l'ensemble des mérites,
il regarde les êtres d'un oeil compatissant,
incommensurable est l'océan de ses bénédictions,
voilà pourquoi il convient de s'incliner en hommage devant lui.
Alors le bodhisattva Dharanimdhara* se leva de son siège, s'avança et s'adressa au Bouddha : "Vénéré du monde, s'il se trouve des êtres pour entendre ce chapitre du bodhisattva Avalokiteshvara*, son action souveraine, la révélation de sa porte universelle, la force de ses pouvoirs miraculeux, les mérites de ces personnes, sachons-le, ne seront pas peu nombreux."
Tandis que le Bouddha exposait ce chapitre de la Porte universelle, quatre-vingt-quatre mille êtres, parmi la multitude, déployèrent la pensée de l'Éveil complet et parfait sans supérieur*. » Source 2 : https://www.nichiren-etudes.net/lotus/lotus-25.htm

                
 


ANNEXE B

Chapitre XXIV

Récit parfaitement heureux

« Ensuite l'Être-d'Éveil, le grand être Intention-Inépuisable s'étant levé de son siège, après avoir rejeté sur son épaule son vêtement supérieur, et posé à terre le genou droit, dirigeant ses mains réunies en signe de respect du côté où se trouvait le Bienheureux, lui adressa ces paroles : "Pourquoi, ô Bienheureux, Considérant-les-Voix-du-Monde porte-t-il ce nom ?"

Cela dit, le Bienheureux parla ainsi à l'Être-d'Éveil Intention-Inépuisable : "Fils de famille, tout ce qui existe en ce monde de millions de myriades de créatures qui souffrent des douleurs, toutes ces créatures n'ont qu'à entendre le nom de l'Être-d'Éveil Considérant-les-Voix-du-Monde pour être délivrées de cette masse de douleurs.

Ceux qui se rappellent le nom de cet Être-d'Éveil, ce grand être, s'ils viennent tomber dans une grande masse de feu, tous par la splendeur de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, seront délivrés de cette grande masse de feu.

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Si ces êtres, ô fils de famille, emportés par le courant des rivières, venaient à invoquer l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, toutes ces rivières offriraient aussitôt un gué sûr à ces êtres.

Si des myriades de milliers de milliards de créatures, montées sur un vaisseau au milieu de l'océan, voyaient l'or, les Suvarnas, les diamants, les perles, le lapis-lazuli, les conques, le cristal, le corail, le diamant, les émeraudes, les perles rouges et les autres marchandises dont leur navire est chargé, précipitées à la mer, et leur vaisseau jeté par une noire tempête sur l'île des démones religieuses, et que dans ce vaisseau il y ait un être, ne fût-ce qu'un seul, qui vienne à invoquer l'Être-d'Éveil Considérant-les-Voix-du-Monde, tous seront délivrés de cette île des démones religieuses. C'est pour cela, ô fils de famille, que l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde est appelé de ce nom.

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Si quelqu'un, ô fils de famille, échappant aux attaques des assassins, invoquait l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, aussitôt s'emparant du glaive des meurtriers, l'homme attaqué les disperserait et les détruirait.

Si cet univers formé d'un grand millier de trois mille mondes, était, ô fils de famille, rempli tout entier de génies et de démons religieux, le seul acte de prononcer le nom de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde enlèverait la faculté de voir à tous ces êtres pleins de mauvaises pensées.

Si un homme était lié par des chaînes et par des anneaux de fer ou de bois, qu'il fût coupable ou innocent, il n'aurait qu'à prononcer le nom de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde pour que ces chaînes et ces anneaux s'ouvrissent immédiatement devant lui. Car telle est, ô fils de famille, la puissance de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde.

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Si cet univers formé d'un grand millier de trois mille mondes, ô fils de famille, était plein de méchants, d'ennemis et de voleurs armés de glaives, et qu'un chef de marchands partît, ayant avec lui une grande caravane, riche en joyaux, chargée de biens précieux, et qu'au milieu de son voyage il vît ces voleurs, ces méchants armés de glaives, et que les ayant vus, effrayé, épouvanté, il se reconnût sans ressource; et que le marchand parlât ainsi à la caravane : "Ne craignez rien, ô fils de famille, ne craignez rien; invoquez tous d'une seule voix l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, qui donne la sécurité; par là vous serez délivrés du danger dont vous menacent les voleurs et les ennemis."

Qu'alors tous les marchands invoquent d'une seule voix Considérant-les-Voix-du-Monde : "Adoration ! adoration à l'Être-d'Éveil Considérant-les-Voix-du-Monde qui donne la sécurité !" Eh bien, par le seul acte de prononcer ce nom, la caravane serait délivrée de tous les dangers. Car telle est, ô fils de famille, la puissance de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde.

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Les êtres, ô fils de famille, qui agissent sous l'empire de la passion, après avoir adoré l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, sont affranchis du joug de la passion; et il en est de même de ceux qui agissent sous l'empire de la haine et de l'erreur. Car telle est, ô fils de famille, la grande puissance surnaturelle de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde.

La femme désirant un fils, qui adore l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, obtient un fils, beau, aimable, agréable à voir, doué des signes caractéristiques de la virilité, aimé de beaucoup de gens, enlevant les cœurs, ayant fait croître les racines de vertu qui étaient en lui.

Celle qui désire une fille, obtient une fille, belle, aimable, agréable à voir, douée de la perfection suprême d'une belle forme et des signes caractéristiques du sexe féminin, aimée de beaucoup de gens, enlevant les cœurs, ayant fait croître les racines de vertu qui étaient en elle. Car telle est, ô fils de famille, la puissance de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde.

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Ceux qui adoreront, ô fils de famille, l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde et qui retiendront son nom, en retireront un avantage certain. Supposons, ô fils de famille, un homme qui adorerait l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde et qui retiendrait son nom, et un autre homme qui adorerait des Éveillés bienheureux en nombre égal à celui des sables de soixante-deux Ganges, qui retiendrait leurs noms, qui honorerait tous ces Éveillés bienheureux, pendant leur vie, pendant leur existence, pendant qu'ils seraient dans le monde, en leur offrant des vêtements, des vases pour recueillir les aumônes, des lits, des sièges, des médicaments destinés aux malades; que penses-tu de cela, ô fils de famille ? quelle masse de mérites doit recueillir, de cette dernière action, le fils ou la fille de famille ?"

Cela dit, l'Être-d'Éveil, le grand être Intention-Inépuisable parla ainsi au Bienheureux : "Elle est grande, ô Bienheureux, elle est grande, ô Bien-Allé, la masse de mérites que ce fils ou cette fille de famille recueillerait comme conséquence de cette dernière action."

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Le Bienheureux reprit : "Eh bien la masse de mérites que recueillerait le fils de famille qui aurait honoré un aussi grand nombre d'Éveillés bienheureux, et la masse de mérites qui est recueillie par celui qui ne ferait qu'adresser, ne fut-ce qu'une seule fois, adoration à l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, et qui retiendrait son nom, sont égales entre elles; l'une n'est pas supérieure à l'autre.

Ces deux masses de mérites ne sont pas plus considérables l'une que l'autre, pas plus celle de celui qui honorerait des bienheureux Éveillés en nombre égal à celui des sables de soixante-deux Ganges et qui retiendrait leurs noms, que celle de celui qui adorerait l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde et qui retiendrait son nom. Ces deux masses de mérites ne peuvent pas aisément se dissiper même pendant des myriades de de milliers de milliards d'éons, tant est immense, ô fils de famille, le mérite qui résulte de l'action de retenir le nom de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde.

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Ensuite l'Être-d'Éveil, le grand être Intention-Inépuisable parla ainsi au Bienheureux : "Comment, ô Bienheureux, l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde se trouve-t-il dans ce monde ? Comment enseigne-t-il la loi aux créatures ? Quel est le but que l'Être-d'Éveil, le grand être donne à son habileté dans l'emploi des moyens qu'il possède ?"

Cela dit, le Bienheureux parla ainsi à l'Être-d'Éveil Intention-Inépuisable : "Il y a, ô fils de famille, des univers dans lesquels l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde enseigne la loi aux créatures sous la figure d'un Éveillé, Il y a des univers où l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde enseigne la loi aux créatures sous la figure d'un Être-d'Éveil.

À quelques-uns, c'est sous la figure d'un Éveillé-pour-Soi que l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde enseigne la loi; à d'autres, c'est sous celle d'un Auditeur, ou sous celle de Brahmâ, ou de Çakra, ou d'un centaure.

Aux êtres faits pour être convertis par un génie, c'est sous la figure d'un génie qu'il enseigne la loi, et c'est ainsi qu'il prend les figures d'Içvara, de Mahêçvara, d'un roi monarque universel, d'un vampire, de Vâiçravana, de Sênâpati, d'un prêtre, de Vadjrapâni, pour enseigner la loi aux créatures faites pour être converties par ces divers personnages.

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Telles sont, ô fils de famille, les qualités inconcevables à cause desquelles l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde est appelé de ce nom. C'est pourquoi, ô fils de famille, vous devez ici rendre un culte à l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde. Car l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde donne la sécurité aux créatures effrayées. Aussi est-il, dans cet univers Endurance, désigné par le nom de Donneur-d'Assurance."

Ensuite l'Être-d'Éveil, le grand être Intention-Inépuisable parla ainsi au Bienheureux : "Nous donnerons, ô Bienheureux, à l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, la parure de la loi, le vêtement de la loi."

Le Bienheureux reprit : "Soit, puisque tu en trouves en ce moment l'occasion."

Alors l'Être-d'Éveil, le grand être Intention-Inépuisable ayant détaché de son cou un collier de perles du prix de cent mille pièces d'or, l'offrit à l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde comme vêtement de la loi, en lui disant : "Reçois de moi, ô homme vertueux, ce vêtement de la loi."

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Mais Considérant-les-Voix-du-Monde ne le reçut pas. Alors l'Être-d'Éveil, le grand être Intention-Inépuisable parla ainsi à l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde : "Prends, ô fils de famille, ce collier de perles, pour nous témoigner ta miséricorde."

Alors l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde reçut des mains de l'Être-d'Éveil, le grand être Intention-Inépuisable le collier de perles, par un sentiment de miséricorde pour l'Être-d'Éveil et pour les quatre assemblées, ainsi que pour les dieux, les dragons, les génies, les centaures, les titans, les griffons, les chimères, les serpents géants, les hommes et les créatures n'appartenant pas à l'espèce humaine.

Après l'avoir accepté, il fit deux saluts; et après les avoir faits, il en adressa un au bienheureux Sage-des-Çâkyas; et comme second salut, il inclina la tête devant le temple de pierreries du bienheureux Tathâgata Maint-Trésor qui était entré dans le Nirvana complet.

"C'est, ô fils de famille, en développant de tels jeux de sa puissance que l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde existe dans l'univers Endurance."

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Alors le Bienheureux prononça dans cette occasion les stances suivantes :

"Le pourvu de la totalité des marques merveilleuses
désira connaître, de la bouche d'Intention-Inépuisable,
le sujet suivant : "Pour quelle raison, ô fils de Vainqueur,
Considérant-les-Voix-du-Monde porte-t-il le nom qu'il a ?"

Alors Intention-Inépuisable, qui est comme un océan de prières,
après avoir porté ses regards sur tous les points de l'espace,
s'adressa en ces termes au pourvu de la totalité des marques merveilleuses :
"Écoute quelle est la conduite de Considérant-les-Voix-du-Monde.

Apprends de moi, qui vais te l'exposer complètement, comment,
pendant un nombre de centaines d'éons que l'intelligence
ne peut concevoir, il s'est perfectionné dans la prière
qu'il adressait à de nombreuses dizaines de milliards d'Éveillés.

L'audition et la vue de l'enseignement
et le souvenir régulier de ce qu'on a entendu
ont pour résultat certain, ici-bas, d'anéantir
toutes les douleurs et les chagrins de l'existence.

Si un homme venait à être précipité dans une fosse
pleine de feu par un être méchant qui voudrait le détruire,
il n'a qu'à se souvenir de Considérant-les-Voix-du-Monde,
et le feu s'éteindra comme s'il était arrosé d'eau.

Si un homme venait à tomber dans l'océan redoutable, qui est
la demeure des dragons, des monstres marins et des demi-dieux,
qu'il se souvienne de Considérant-les-Voix-du-Monde qui est
le roi des habitants des mers, et il ne s'enfoncera jamais dans l'eau.

Si un homme venait à être précipité du haut du Mêru par un être
méchant qui voudrait le détruire, il n'a qu'à se souvenir de
Considérant-les-Voix-du-Monde qui est semblable au soleil,
et il se soutiendra, sans tomber, au milieu du ciel.

Si des montagnes de diamant venaient à se précipiter
sur la tête d'un homme pour le détruire,
qu'il se souvienne de Considérant-les-Voix-du-Monde,
et ces montagnes ne pourront lui enlever un poil du corps.

Si un homme est entouré par une troupe d'ennemis, armés de leurs épées
et ne songeant qu'à le détruire, il n'a qu'à se souvenir
de Considérant-les-Voix-du-Monde, pour qu'en un instant
ses ennemis conçoivent en sa faveur des pensées de bienveillance.

Si quelqu'un, s'étant approché d'un lieu d'exécution,
venait à tomber entre les mains du bourreau, il n'a
qu'à se souvenir de Considérant-les-Voix-du-Monde,
pour que le glaive de l'exécuteur se brise en mille pièces.

Si un homme est enchaîné par des anneaux
de fer ou de bois, il n'a qu'à se souvenir
de Considérant-les-Voix-du-Monde,
pour que ses chaînes tombent aussitôt.

_____________

La force des sortilèges, les malédictions magiques,
les potions de poison, les Bhûtas, les goules, la destruction
du corps, tous ces dangers sont renvoyés à leur auteur
par celui qui se souvient de Considérant-les-Voix-du-Monde.

Si un homme venait à être entouré de génies, de dragons,
de titans, de Bhûtas et de démons religieux qui ravissent aux hommes
leur vigueur, qu'il se souvienne de Considérant-les-Voix-du-Monde,
et ces êtres ne pourront lui enlever un poil du corps.

Si un homme est environné de bêtes féroces et d'animaux
sauvages, terribles, armés de défenses et d'ongles aigus,
qu'il se souvienne de Considérant-les-Voix-du-Monde, et ces
animaux se disperseront aussitôt dans les dix points de l'espace.

Si un homme se trouve entouré de reptiles d'un aspect terrible,
lançant le poison par les yeux, et répandant autour d'eux un éclat
semblable à la flamme, il n'aura qu'à se souvenir de Considérant-
les-Voix-du-Monde, et ces animaux seront dépouillés de leur poison.

Si une pluie épaisse vient à tomber du milieu
des nuages sillonnés par les éclairs et par la foudre,
on n'a qu'à se souvenir de Considérant-les-Voix-du-Monde,
et la tempête se calmera au même instant.

Voyant les êtres accablés par de nombreuses
centaines de misères et souffrant de maux nombreux,
Considérant-les-Voix-du-Monde sauve, par l'énergie
de sa science fortunée, les créatures réunies aux dieux.

Ayant atteint la perfection de l'énergie des facultés surnaturelles,
exercé à l'emploi des moyens habiles et à une science immense,
il voit d'une manière complète les êtres renfermés dans
tous tes univers situés vers les dix points de l'espace.

Alors les dangers des mauvaises voies de l'existence, les douleurs
que souffrent les êtres dans les enfers, dans des matrices
d'animaux, sous l'empire de Yama, celles de la naissance,
de la vieillesse, de la maladie disparaissent successivement"."

_____________

Ensuite Intention-Inépuisable, plein de joie, prononça les stances suivantes :

"Ô toi dont les yeux sont beaux, pleins de bienveillance,
distingués par la sagesse et par la science,
remplis de compassion, de charité et de pureté, toi
dont les beaux yeux et le beau visage sont si aimables;

Ô toi qui es sans tache, toi dont l'éclat est pur de toute
souillure, toi qui répands la splendeur d'un soleil de science
dégagé de toute obscurité, toi dont la lumière n'est interceptée
par aucun nuage, tu brilles plein de majesté au-dessus des mondes.

Célébré pour la moralité de ta conduite laquelle naît de ta
charité, semblable à un grand nuage de miséricorde et de bonnes
qualités, tu éteins le feu du malheur qui consume les êtres,
en faisant tomber sur eux la pluie de l'ambroisie de la loi.

L'homme qui tombe au milieu d'une fournaise, d'une dispute,
d'un combat, d'un champ de bataille, d'un danger redoutable,
n'a qu'à se souvenir de Considérant-les-Voix-du-Monde,
pour voir se calmer aussitôt la fureur de ses ennemis.

Il faut se souvenir de Considérant-les-Voix-du-Monde dont
la voix est comme le bruit du nuage ou du tambour, comme
le mugissement de l'océan, comme la voix de Brahmâ, dont
la voix enfin franchit la limite de l'espace où règne le son.

Souvenez-vous, souvenez-vous de Considérant-les-Voix-du-Monde,
de cet être pur; ne concevez à ce sujet aucune incertitude;
au temps de la mort, au temps où la misère accable l'homme,
il est son protecteur, son refuge, son asile.

Parvenu à la perfection de toutes les vertus, exprimant par ses
regards la charité et la compassion pour tous les êtres, possédant
les qualités véritables, Considérant-les-Voix-du-Monde, qui est
comme un grand océan de vertus, est digne de tous les hommages.

Ce sage, si compatissant pour les créatures, sera dans
un temps à venir un Éveillé qui anéantira toutes
les douleurs et les peines de l'existence; aussi
m'incliné-je devant Considérant-les-Voix-du-Monde.

Ce Guide des rois des chefs du monde, cette mine des
devoirs du religieux, ce sage honoré par l'univers,
après avoir rempli les devoirs de la conduite religieuse,
s'est mis en possession de l'état suprême et pur d'Éveil.

Debout à la droite ou à la gauche du Guide des hommes Lumière-Infinie,
qu'il rafraîchit de son éventail, s'étant rendu, à l'aide de
la méditation qui est semblable à une apparence magique,
dans toutes les terres d'Éveillé, il adore les Vainqueurs.

À l'occident, là où se trouve Bonheur-Paisible,
cet univers pur qui est une mine de bonheur,
est établi le Guide des hommes Lumière-Infinie,
qui dirige les créatures comme un cocher.

Là il ne naît pas de femmes; là les lois de l'union
des sexes sont absolument inconnues; là les fils du
Vainqueurs, mis au monde par des transformations
surnaturelles, paraissent assis au centre de purs lotus.

Et Lumière-Infinie, le Guide des hommes,
assis sur un trône formé du centre
d'un pur et gracieux lotus, resplendit
semblable au roi des Çâlas.

Ce Guide du monde dont je viens de célébrer les vertus
accumulées, n'a pas son semblable dans les trois régions
de l'existence; et nous aussi, ô le meilleur de tous
les hommes, puissions-nous bientôt devenir tels que tu es !"

_____________

Ensuite l'Être-d'Éveil, le grand être Soutien-de-la-Terre, après s'être levé de son siège, après avoir rejeté sur son épaule son vêtement supérieur, et posé à terre le genou droit, dirigeant ses mains réunies en signe de respect du côté où se trouvait le Bienheureux, lui parla ainsi : "Ils ne posséderont pas peu de racines de vertu, ô Bienheureux, ceux qui entendront cette histoire de l'Être-d'Éveil, le grand être Considérant-les-Voix-du-Monde, laquelle expose les jeux de pouvoir de l'Être-d'Éveil et manifeste les prodiges de ses jeux de pouvoir sous le nom de "Récit parfaitement heureux"."

Or, pendant que ce récit parfaitement heureux était exposé par le Bienheureux, quatre-vingt-quatre mille êtres vivants de cette assemblée conçurent l'idée de l'état suprême d'Éveillé parfaitement accompli, qui est et n'est pas uniforme. » Source 4 : http://lotus.leforum.eu/t3-Le-soutra-du-lotus.htm?start=15#p40




ANNEXE C

L’ « Uttara-Tantra » ou « Continuum Incomparable » d’Asanga (IV ème siècle) inspiré par le bouddha Maitreya (annexe 3).
« Sous le plancher de la maison d'un pauvre homme se trouve un trésor intact,
Mais parce qu'il ne connaît pas son existence
Il ne dit pas qu'il est riche.
De même, à l'intérieur de l'esprit de chacun se trouve la vérité elle-même, 
inébranlable et inaltérable,
Cependant, parce que les êtres ne la voient pas,
Ils éprouvent un flot constant de misère.
L'indigent avec un trésor enterré sous sa hutte
Ne dit pas qu'il a un trésor,
Parce qu'il ne le sait pas :
De même, le trésor de la vérité 
se trouve en dessous de la maison de l'esprit,
Pourtant nous vivons appauvri par son manque.
Par conséquent les prophètes prennent une naissance pure dans le monde,
De sorte que ceci [ ce trésor ] puisse être révélé. »
 « Uttara-Tantra » « Continuum Incomparable » Asanga (IV ème siècle) inspiré par le bouddha Maitreya



       

ANNEXE D

Voici ce que nous lisons dans le Bhâgavata Purâna (25) :
« Au crépuscule de l’âge présent, lorsque les rois seront devenus des voleurs (!) le Seigneur de l’Univers naîtra d’un renom de Vishnu et sera nommé Kalki »
Maintenant, regardons de plus près la signification du nom de Kalki : Nous avons vu une première signification de « brillance irréprochable ».
Une autre approche étymologique sur la base du sanskrit considère que Kalki signifierait « cheval blanc. ».Il est à noter que l’hindouisme représente généralement Kalki en chevalier monté sur un cheval blanc immaculé. Ensuite lisons et observons d’autres similitudes.
Dans l’hindouisme, Kalki apparait comme monté sur un cheval blanc et tenant une épée dans la main. Il se pourrait bien que son épée représente ses paroles, et que le cheval blanc soit aussi une métaphore semblable à celle du retour triomphant du Bouddha monté sur un éléphant blanc à 6 défenses  … cf étai 133 et 134 avec compléments.



            

ANNEXE E

Parabole du semeur

 « 4 Une grande foule s'étant assemblée, et des gens étant venus de diverses villes auprès de lui, il dit cette parabole: 5 Un semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin: elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent. 6Une autre partie tomba sur le roc: quand elle fut levée, elle sécha, parce qu'elle n'avait point d'humidité. 7 Une autre partie tomba au milieu des épines: les épines crûrent avec elle, et l'étouffèrent. 8 Une autre partie tomba dans la bonne terre: quand elle fut levée, elle donna du fruit au centuple. Après avoir ainsi parlé, Jésus dit à haute voix: Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! 9 Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole. 10 Il répondit: Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais pour les autres, cela leur est dit en paraboles, afin qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils ne comprennent point. 11 Voici ce que signifie cette parabole: La semence, c'est la parole de Dieu. 12 Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; puis le diable vient, et enlève de leur cœur la parole, de peur qu'ils ne croient et soient sauvés. 13 Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n'ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation. 14 Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s'en vont, et la laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité. 15 Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance. 16 Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d'un vase, ou ne la met sous un lit ; mais il la met sur un chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière. 17 Car il n'est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour. 18Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez ; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il croit avoir. 19 La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver… » Luc 8



  


ANNEXE F


« Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'as-tu abandonné ?  » Marc 15.35, début de prière correspondant en fait au psaume 22.  (Voir l’étai 183.)
 « 1 (22:1) Au chef des chantres. Sur "Biche de l'aurore". Psaume de David. (22:2) Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'as-tu abandonné, Et t'éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ? 2 (22:3) Mon Dieu ! je crie le jour, et tu ne réponds pas ; La nuit, et je n'ai point de repos. 3 (22:4) Pourtant tu es le Saint, Tu sièges au milieu des louanges d'Israël. 4 (22:5) En toi se confiaient nos pères ; Ils se confiaient, et tu les délivrais. 5 (22:6) Ils criaient à toi, et ils étaient sauvés ; Ils se confiaient en toi, et ils n'étaient point confus. 6 (22:7) Et moi, je suis un ver et non un homme, L'opprobre des hommes et le méprisé du peuple. 7 (22:8) Tous ceux qui me voient se moquent de moi, Ils ouvrent la bouche, secouent la tête: 8 (22:9) Recommande-toi à l'Éternel ! L'Éternel le sauvera, Il le délivrera, puisqu'il l'aime ! - 9 (22:10) Oui, tu m'as fait sortir du sein maternel, Tu m'as mis en sûreté sur les mamelles de ma mère ; 10 (22:11) Dès le sein maternel j'ai été sous ta garde, Dès le ventre de ma mère tu as été mon Dieu.
11 (22:12) Ne t'éloigne pas de moi quand la détresse est proche, Quand personne ne vient à mon secours ! 12 (22:13) De nombreux taureaux sont autour de moi, Des taureaux de Basan m'environnent. 13 (22:14) Ils ouvrent contre moi leur gueule, Semblables au lion qui déchire et rugit. 14 (22:15) Je suis comme de l'eau qui s'écoule, Et tous mes os se séparent ; Mon coeur est comme de la cire, Il se fond dans mes entrailles. 15 (22:16) Ma force se dessèche comme l'argile, Et ma langue s'attache à mon palais ; Tu me réduis à la poussière de la mort. 16 (22:17) Car des chiens m'environnent, Une bande de scélérats rôdent autour de moi, Ils ont percé mes mains et mes pieds. 17 (22:18) Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent ; 18 (22:19) Ils se partagent mes vêtements, Ils tirent au sort ma tunique. 19 (22:20) Et toi, Éternel, ne t'éloigne pas ! Toi qui es ma force, viens en hâte à mon secours ! 20 (22:21) Protège mon âme contre le glaive, Ma vie contre le pouvoir des chiens ! 21(22:22) Sauve-moi de la gueule du lion, Délivre-moi des cornes du buffle ! 22 (22:23) Je publierai ton nom parmi mes frères, Je te célébrerai au milieu de l'assemblée. 23 (22:24) Vous qui craignez l'Éternel, louez-le ! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-le ! Tremblez devant lui, vous tous, postérité d'Israël ! 24 (22:25) Car il n'a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable, Et il ne lui cache point sa face ; Mais il l'écoute quand il crie à lui. 25 (22:26) Tu seras dans la grande assemblée l'objet de mes louanges ; J'accomplirai mes vœux en présence de ceux qui te craignent. 26(22:27) Les malheureux mangeront et se rassasieront, Ceux qui cherchent l'Éternel le célébreront. Que votre cœur vive à toujours ! 27 (22:28) Toutes les extrémités de la terre penseront à l'Éternel et se tourneront vers lui ; Toutes les familles des nations se prosterneront devant ta face. 28 (22:29) Car à l'Éternel appartient le règne: Il domine sur les nations. 29 (22:30) Tous les puissants de la terre mangeront et se prosterneront aussi ; Devant lui s'inclineront tous ceux qui descendent dans la poussière, Ceux qui ne peuvent conserver leur vie. 30 (22:31) La postérité le servira ; On parlera du Seigneur à la génération future. 31 (22:32) Quand elle viendra, elle annoncera sa justice, Elle annoncera son œuvre au peuple nouveau-né. »




ANNEXE G

Unité/ Rassemblement

Car  Dieu nous a prescrit, en matière de Religion (dîn) ce qu’Il a conseillé à Noé, ce qu’Il a inspiré à Mohamad (pbsl), ce qu’Il a conseillé à Abraham, à Moïse et à Jésus, et c’est :
« 13. Maintenez-vous dans la Religion et ne vous séparez pas à son sujet. » 42 
« 103. Et cramponnez-vous tous ensemble au  « câble » de Dieu et ne soyez pas divisés; et rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de Feu, c'est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi Dieu vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés. » Sourate 3
 « 2. Ceux qui ont mécru sont plutôt dans l'orgueil et le schisme ! » Sourate 38




             
ANNEXE H

Parabole du cep de vigne

« 1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. 2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. 3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. 4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. 6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. 7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. 8 Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » Jean 15


          

ANNEXE I

- A : Isaïe (52, 7-10)

« Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire à Sion : « Il règne, ton Dieu ! »
 Écoutez la voix des guetteurs : ils élèvent la voix, tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux, ils voient le Seigneur qui revient à Sion.
Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le Seigneur console son peuple,
il rachète Jérusalem !
Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations.
 »

- B : Psaume 97 (98) 1, 2-3ab, 3cd-4, 5-6

« La terre entière a vu le Sauveur que Dieu nous donne.
Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d’Israël.
La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez !
Jouez pour le Seigneur sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor, acclamez votre roi, le Seigneur ! 
»

    

ANNEXE J


Messieurs, cette pensée religieuse, la paix universelle, toutes les nations liées entre elles d’un lien commun, l’Evangile pour loi suprême, la médiation substituée à la guerre, cette pensée religieuse est-elle une pensée pratique ? cette idée sainte est-elle une idée réalisable ? Beaucoup d’esprits positifs, comme on parle aujourd’hui, beaucoup d’hommes politiques vieillis, comme on dit, dans le maniement des affaires, répondent : Non. Moi, je réponds avec vous, je réponds sans hésiter, je reponds : Oui ! ….. et je vais essayer de le prouver tout a l’heure.
Je vais plus loin ; je ne dis pas seulement : C’est un but réalisable, je dis : C’est un but inévitable ; on peut en retarder ou en hâter l’avènement, voilà tout.
La loi du monde n’est pas et ne peut pas être distincte de la loi de Dieu. Or, la loi de Dieu, ce n’est pas la guerre, c’est la paix. Les hommes ont commencé par la lutte, comme la création par le chaos.
D’ou viennent-ils ? De la guerre ; cela est évident. Mais où vont-ils ? A la paix ; cela n’est pas moins évident.
Quand vous affirmez ces hautes vérités, il est tout simple que votre affirmation rencontre la négation ; il est tout simple que votre foi rencontre l’incrédulité ; il est tout simple que, dans cette heure de nos troubles et de nos déchirements, l’idée de la paix universelle surprenne et choque presque comme l’apparition de l’impossible et de l’idéal ; il est tout simple que l’on crie à l’utopie ; et, quand à moi, humble et obscur ouvrier dans cette grande œuvre du dix-neuvième siècle, j’accepte cette résistance des esprits sans qu’elle m’étonne ni me décourage.
Est-il possible que vous ne fassiez pas détourner les têtes et fermer les yeux dans une sorte
d’éblouissement, quand, au milieu des ténèbres qui pèsent encore sur nous, vous ouvrez brusquement la porte rayonnante de l’avenir ? Victor HUGO Discours au Congrès de la Paix de 1849

         

ANNEXE K

Perfectionnement dans le cadre du discernement :
Différence entre « Islam » et « mohamadisme ».
Différence entre « musulman » et « mohamadien ».

Dorénavant, c’est à tort que les termes «Islam» et «mohamadisme» seront confondus ou amalgamés ; il en sera de même pour les termes «musulman(s)» et «mohamadien(s)» !
Rétablir la vérité par la distinction (y compris sur le plan sémantique et ses composantes) et s'y attacher correspond à la voie droite !  
Empruntons-la donc ensemble !

§ I / DIFFERENCE ENTRE « ISLAM » ET « MOHOMADISME »
Voici la source étymologique du mot ISLAM selon le C.N.R.T.L. : « Étymol. et Hist. 1697 (D'HerbelotBibl. orientale, p. 501 : Islam [...] Ce mot se prend pour la Religion, et pour le pays des Mahometans). Empr. à l'ar.islām « soumission, résignation à la volonté de Dieu, islam », nom d'action du verbe aslama « se confier, se soumettre, se résigner (à la volonté de Dieu) », 4eforme (causative) de salima « être sain et sauf ». »
Ainsi, au sens étymologique, cela revient à être dans l’obligeance totale envers le Seigneur !
Allant plus loin, nous rejoignons le point de vue des mystiques qui sont dans la contemplation, dans l’adoration du Très Saint, Lui consacrant leurs prières, bien sûr, mais aussi leurs pensées, leurs paroles, leurs actes, et voyant autant que possible en chaque chose, en chaque personne, une partie de Son Œuvre, lesquelles parties sont  interdépendantes de l’ existence qui nous est offerte et du tout. 
Contrairement aux idées reçues et parfois même établies voire sécularisées, l’Islam ne se limite pas au mohamadisme ! Le mohamadisme correspond à ceux qui  appartiennent à la confession mohamadienne que sont les disciples de Mohamad (pbsl), le terme employé est simplement un néologisme utile pour conduire au discernement. Le mohamdisme,  comme le judaïsme et le christianisme sont donc des branches du monothéisme, de la Religion du Dieu Un (Islam) ! En effet, les Lois Divines Supérieures (Dharma) sont communes aux différentes religions, et leurs enseignements sont convergents et complémentaires, se rejoignent et se rassemblent en une seule Religion, conformément à la Volonté Divine édictée,  prophétisée. Les véritables « soumis » l’acceptent, ceux qui s’accrochent à un accès exclusiviste d’une ou d’une autre de ses branches ou sous-branches futurement passées (sunnisme, chiisme, catholicisme, protestantisme, etc …) se rendent victimes d’une vision réduite, dénuée de perspective divine, comme s’ils ne voyaient que d’un œil.
La religion du Dieu Un englobe donc l’ensemble de ceux qui sont soumis réellement à la Volonté Divine (comprenant connaissance, sagesse, bienveillance universelle et tous les autres attributs divins), au même titre qu’en principe, le judaïsme, le christianisme, le babisme, le bahaïsme, le sikhisme, voire le yézidisme, etc, … pourvu que la profession de foi de leurs membres comporte à minima et en sincérité la confession (au sens attestation, témoignage, affirmation) concernant l’Unicité de Dieu et leur soumission (effective) à Sa bienveillante Volonté ... !
En effet, la Religion de la résignation à Dieu représente la Religion d’Abraham, c’est-à-dire la Religion monothéiste, soumise à un seul Dieu, le Bienveillant, et c’est La Religion de l'Amour Universel. C’est dorénavant cette Religion du Rassemblement, dont le nom sera ainsi traduit dans chaque langue, ou encore la « Religion des obligés du Tout Puissant Miséricordieux ». C’est aussi la Religion discrète. La Religion Une est une religion de paix universelle, qui reconnait Jésus comme signe de cette paix messianique.
Pour rappel, cette paix se doit d’être intérieure et extérieure (cf aussi l’annexe L / djihad).

A titre de preuve de ce qui précède, en plus de celles précédemment fournies issues des Soutras et de la Bible, ceci : le Coran élève Abraham au rang de modèle pour l’Islam ! En effet, Abraham y est cité en exemple à suivre en matière de soumission fervente et modèle des religions du Dieu Unique et Bon. La soumission d’Abraham se traduit idéalement et concrètement par sa bonté et sa piété exemplaires. Son obéissance va peut-être même au-delà de sa compréhension, puisque prêt à sacrifier son fils uniquement sur la base de sa foi en Dieu plus grande que tout. Son geste s’opposait pourtant en apparence à des sentiments paternels dits classiques et à la compréhension ordinaire, mais la foi dans la transcendance divine régnait sur lui.
Lisons :
« Ô 65. Ôgens du Livre, pourquoi disputez-vous au sujet d’Abraham, alors que la Thora et l’Evangile ne sont descendus qu’après lui? Ne raisonnez-vous donc pas ? … /… 67. Abraham n’était ni Juif ni Chrétien. Il était entièrement soumis à Dieu. Et il n’était point du nombre des polythéistes. » Sourate 3
Et le bon raisonnement consiste aussi à comprendre qu’Abraham n’était pas mohamadien non plus ! Il était simplement soumis à Toute Sagesse !

La question est dorénavant posée à tous : Qui donc a en aversion la Religion d'Abraham ? La réponse est certes individuelle et ontologique mais certainement prédéterminée ; lisons :
« 130 Qui donc aura en aversion la religion d'Abraham, sinon celui qui sème son âme dans la sottise ? Car très certainement Nous l´avons choisi en ce monde; et, dans l´au-delà, il est certes du nombre des gens de bien. » Sourate 2

 S2 v130,  semblable à : 
« 62. Les musulmans, les juifs, les chrétiens, les sabéens : ceux qui auront cru en Dieu et au jour dernier et auront fait le bien, ceux-là auront leur récompense auprès de leur Seigneur, et il n'y a aura crainte sur eux ni ils ne seront attristés »  Sourate 2 (traduction 1)
Correspondant à : « 62 Ceux qui ont cru, les juifs, les chrétiens, et les sabéens, quiconque d’entre eux a cru en Dieu et au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur; il n’éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé. » Sourate 2
Correspondant à : « 59. Ceux qui ont cru, ceux qui suivent la religion juive, les chrétiens, les sabéens et quiconque aura cru en Dieu et au jour dernier, et qui aura pratiqué le bien, tous ceux-là recevront une récompense de leur Seigneur » Sourate II Source 12
Rq : Croire au jour dernier, c’est avoir foi au rassemblement des fidèles au Dieu Un, dès ici-bas, et concrètement œuvrer selon cette Volonté Divine maintenant clairement révélée.
S2v62 a été abrogé au sens qu’il est perfectionné pour une meilleure compréhension :
« 85. Et quiconque désire une religion autre que la résignation à Dieu, ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants.» Sourate 3 (traduction 1)
Equivalent à : « 79. Quiconque désire un autre culte que la résignation au Dieu Un, ce culte ne sera point reçu de lui, et il sera dans l'autre monde du nombre des malheureux. » Sourate III Source 12

Pourquoi le Seigneur a-t-Il complété la compréhension du verset 2.62 (équivalent à  II.59) ?
Notamment parce que certaines Eglises ont dévoyé le message originel en considérant par exemple Jésus comme une divinité. Or, si Jésus est considéré comme une divinité, cela signifierait de facto (pour ces personnes dans l’erreur) la négation du Dieu Un et Unique ! Lisons un complément pour une meilleure compréhension :
« 68. Dis: « Ô gens du Livre, vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous conformez pas à la Thora et à l’Evangile et à ce qui vous a été descendu de la part de votre Seigneur. » … / … 69. Ceux qui ont cru, les juifs, les sabéens, et les chrétiens, ceux parmi eux qui croient en Dieu et au Jour dernier et qui accomplissent les bonnes œuvres, pas de crainte sur eux, et ils ne seront point affligés. » Sourate 5
De plus, ce que signifie Dieu, c’est qu’en présence d’un envoyé, ce sont les préceptes que cet envoyé fournit qui sont à suivre, car lui est confié le discernement, et pour les prophètes, souvent en plus, la clair-audience.
Par ailleurs, la traduction la plus fidèle de « Ad-dînou 'indAllâhil islâm » s’approcherait davantage de « la Religion auprès de Dieu est la Soumission à Sa Volonté (à Lui) » que de la traduction plus rependue de « la religion auprès de Dieu est l'islam » qui possède souvent une connotation prosélyte mohamadienne !
Ce qui nous ramène à la connaissance de la Volonté Divine qui est répétée à maintes reprises dans le Coran et qui se résume à être/devenir  bons et pieux !
Cette Volonté de s’inscrire dans la bonté et la piété fut antérieurement enseignée par Jésus comme vu précédemment (cf étai 218), et par le Bouddha (cf début du présent opuscule).


§ II / DIFFERENCE ENTRE « MUSULMAN » ET « MOHAMADIEN »
Pour aller à l’essentiel et faire cesser les confusions :
Musulman signifie : « soumis ou résigné à la Volonté Divine ».
Mohamadien (anciennement appelé mahométan en français) correspond à  un disciple de Mohamad (pbsl) qui suit le culte que le prophète arabe a établi pour la Nation arabe dont il avait la charge jusqu’au jour dernier, heure à laquelle son témoignage fait foi pour sa communauté et en vue de préparer la suite en conformité avec la Volonté Divine dans le discernement confié en esprit à son présent serviteur enseigné dans la guidance adéquate.
Une confusion pouvait venir aussi du fait qu’il  y a deux termes issus du Coran : « Al-Mouslimoûn » (ou « al-mouslimune ») traduit pas musulmans et « Al-Moûminoûn » (ou « al-muminune ») traduit le plus souvent par « croyant(s) » ! Et comme le mot « croyant(s) » désigne tantôt les croyants de différentes Nations (juifs, chrétiens ...) ou tantôt les croyants de la Nation arabe (mohamadiens); c’est subtil, et c’était parfois compliqué à saisir jusqu’à lors …
Par exemple, dans les versets 49.14-15, Dieu explique qu’il faut commencer par la soumission à la Volonté Divine et qu’ensuite nous en récoltons les fruits dans la persévérance dans la foi, … s’il plait à Dieu, bien entendu.

Une autre confusion pouvait venir de ce que pour le terme traduit en français par «musulman(s)» (ou «muslim» en anglais) il y ait en arabe un sens littéral (lughawî) subrepticement amalgamé au sens conventionnel (istilâhî).
D’où l’intérêt de s’exprimer plus clairement en langages non arabe pour ce faire, en visant la distinction entre « mohamadien(s) », « croyants »  et « soumis à la Volonté Divine ». Donc les croyants et les soumis à la Volonté Divine peuvent être aussi bien juifs, que chrétiens, que mohammadiens …  A l’heure de l’accomplissement du rassemblement des fidèles de Dieu, sont activement soumis dans meilleure des exaltations les véridiques.
Car en définitif, une fois correctement instruits, les « Soumis », toutes branches religieuses confondues, à partir de l’heure du Rassemblement, devraient penser ainsi … s’ils sont véridiques :
« Nous croyons en Dieu et en ce qu´on nous a révélé, et en ce qu´on n´a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur : nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis. » Coran 2.136  … et considérer aussi le Bouddha et Mohamad (pbsl) comme des prophètes du Dieu Un (véhicule unique), comme révélé et développé dans ce présent ouvrage. Dans le cadre de l’accommodement prescrit, chacun doit faire l’effort de reconnaître (en l’Esprit) le messager qui n’appartient pas à sa communauté, selon ce qui est écrit dans les Saintes Ecritures.
C’est ainsi !
L’acceptation (de ce qui est prescrit) vaut soumission !
La non acceptation (de ce qui est prescrit) vaut rébellion !

Autres citations utiles, en plus de l’annexe G  :
« 10. Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Dieu, afin qu'on vous fasse miséricorde. 11. Ô vous qui avez cru! Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe: ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes: celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que «perversion»  lorsqu'on a déjà la foi. Et quiconque ne se repent pas... Ceux-là sont les injustes. 12. Ô vous qui avez cru! Evitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché. Et n'espionnez pas; et ne médisez pas les uns des autres. L'un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort? (Non!) vous en aurez horreur. Et craignez Dieu. Car Dieu est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux. 13. Ô hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès du Seigneur, est le plus pieux. Dieu est certes Omniscient et Grand- Connaisseur. 14. Les Bédouins ont dit: «Nous avons la foi» . Dis: «Vous n'avez pas encore la foi. Dites plutòt: Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n'a pas encore pénétré dans vos coeurs. Et si vous obéissez à et à Son messager, Il ne vous fera rien perdre de vos oeuvres» . Dieu est Pardonneur et Miséricordieux. 15. Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Dieu et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin de Dieu. Ceux-là sont les véridiques. » Sourate 49 (traduction 1)
Correspond à « 9. Lorsque deux nations des croyants se font la guerre, cherchez à les réconcilier. Si l'une d'entre elles agit avec iniquité envers l'autre, combattez celle qui a agi injustement jusqu'à ce qu'elle revienne aux préceptes de Dieu. Si elle reconnaît ses torts, réconciliez-la avec l'autre selon la justice ; soyez impartiaux, car Dieu aime ceux qui agissent avec impartialité. 10. Car les croyants sont tous frères ; arrangez donc le différend de vos pères, et craignez Dieu, afin qu'il ait pitié de vous. 11. Que les hommes ne se moquent point des hommes : ceux que l'on raille valent peut-être mieux que leurs railleurs ; ni des femmes des autres femmes ; peut-être celles-ci valent mieux que les autres. Ne vous diffamez pas entre vous, et ne vous donnez point de sobriquets. Que ce nom : méchanceté, vient mal après la foi que vous professez. Ceux qui ne se repentiraient pas après une pareille action ne seraient que méchants. 12. 0 vous qui croyez éviter le soupçon trop fréquent, il y a des soupçons qui sont des crimes ; ne cherchez point à épier les pas des autres, ne médisez point les uns des autres ; qui de vous voudrait manger la chair de son frère mort ? Vous reculez d'hor­reur. Craignez donc Dieu. Il aime à revenir aux hommes, et il est miséricordieux. 13. 0 hommes, nous vous avons procréés d'un homme et d'une femme ; nous vous avons partagés en familles et en tribus, afin que vous vous connaissiez entre vous. Le plus digne devant Dieu est celui d'entre vous qui le craint le plus. Or, Dieu est savant et instruit de tout. 14. Les Arabes du désert disent : Nous avons cru. Réponds-leur : Point du tout. Dites plutôt : Nous avons embrassé l'islam, car la foi n'a pas encore pénétré dans vos cœurs. Si vous obéis­sez à Dieu et à son Apôtre, aucune de vos actions ne sera per­due, car Dieu est indulgent et miséricordieux. 15. Les vrais croyants sont ceux qui ont cru en Dieu et à son Apôtre, et qui ne doutent plus, qui combattent de leurs biens et de leur personne dans le sentier de Dieu. Ceux-là seuls sont sincères dans leurs paroles. » Sourate XLIX Source 12
« 46. Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites: ‹Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons›. 47. C'est ainsi que Nous t'avons fait descendre le Livre (le Coran). Ceux à qui Nous avons donné le Livre y croient. Et parmi ceux-ci, il en est qui y croient. Seuls les mécréants renient Nos versets. »  Sourate 29
Correspond à « 45. N'engagez des controverses avec les hommes des écritures que de la manière la plus honnête, à moins que ce ne soient des hommes méchants. Dites : Nous croyons aux livres qui ont été envoyés, ainsi qu'à ceux qui vous ont été envoyés. Notre Dieu et le vôtre, c'est tout un. Nous nous résignons entièrement à sa volonté. 46. C'est ainsi que nous t'avons envoyé le livre. Ceux à qui nous avons donné des écritures y croient, beaucoup d'entre les Arabes y croient, et il n'y a que les infidèles qui nient nos signes. » Sourate XXIX Source 12
« 93. Certes, Nous avons établi les Enfants d'Israël dans un endroit honorable, et leur avons attribué comme nourriture de bons aliments. Par la suite, ils n'ont divergé qu'au moment où leur vint la science. Ton Seigneur décidera entre eux, au Jour de la Résurrection sur ce qui les divisait. 94 . Et si tu es en doute sur ce que Nous avons fait descendre vers toi, interroge alors ceux qui lisent le Livre révélé avant toi. La vérité certes t'est venue de ton Seigneur: ne sois donc point de ceux qui doutent. 95. Et ne sois point de ceux qui traitent de mensonge les versets de ton Seigneur. Tu serais alors du nombre des perdants. » Sourate 10


            

ANNEXE L
Perfectionnement dans le cadre du discernement :

Mise au point concernant l’interprétation correcte du mot  « djihad ».



Le mot « djihad » fait partie des mots les plus galvaudés, trop souvent empreint d’obscurantisme (fondamentaliste, radical, et terroriste notamment), et donc dévoyé de son sens premier, lequel est avant tout spirituel.
.
Remettons les choses à leur place !

« Djihad » signifie « effort suprême » vient de « Djahd » signifiant « effort », lequel effort est avant tout un effort sur soi. Cette notion d’effort rejoint aussi ce qu’enseignait le Bouddha quand il prévenait qu’il était difficile de comprendre ses enseignements et de les mettre en pratique, et ce qu’enseignait Jésus pour qui veut le suivre.


Dans la tradition mohamadienne  (sunna en arabe),  des érudits ont distingué trois sortes de djihad, à savoir :


1 / Le djihad  le plus grand (Djihad al-akbar), qui est le combat contre l'ennemi intérieur !

Voici deux synthèses instructives offertes par Mohamad (pbsl) :
 «  Le Grand Djihâd celui le plus noble est le combat contre l'âme charnelle, contre l'ego et les passions pour se parer des caractères divins. »
« Ton pire ennemi est ton ego qui réside entre tes flancs ».

Et voici des passages du Coran qui en traitent :

« 6. Et quiconque lutte, ne lutte que pour lui-même [pour dresser son (état d’) âme], car Dieu peut Se passer de tout l'univers.7. Et quant à ceux qui croient et font de bonnes œuvres, Nous leur effacerons leurs méfaits, et Nous le rétribuerons de la meilleure récompense pour ce qu'ils auront accompli. » Sourate  29
Correspondant à : « 5. Quiconque combat pour la foi combat pour son propre avantage ; car Dieu peut se passer de tout le monde. 6. Nous effacerons les péchés de ceux qui auront cru et pratiqué les bonnes œuvres, et nous les rétribuerons selon leurs plus belles actions. » Sourate XXIX Source 12

« 68. Et quel pire injuste que celui qui invente un mensonge contre Dieu, ou qui dément la Vérité quand elle lui parvient ? N'est-ce pas dans l'Enfer une demeure pour les mécréants ?
69. Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers, Dieu est en vérité avec les bienfaisants. » Sourate  29

Correspondant à :  « 64. La vie de ce monde n'est qu'un jeu et une frivolité ; mais la demeure de l'autre monde, c'est la véritable vie. Ah ! s'ils le savaient ! 65. Montés sur un vaisseau, ils invoquent le nom de Dieu, sincères dans leur culte ; mais quand il les a rendus sains et saufs à la terre ferme, les voilà qui lui associent d'autres dieux. 66. Qu'ils ne croient point aux livres révélés et jouissent des biens de ce monde ; un jour, ils apprendront la vérité. 67. Ne voient-ils pas comment nous avons rendu sûr le territoire sacré de La Mecque, pendant que dans les pays d'alentour les voyageurs sont attaqués et dépouillés ? Croiront-ils aux mensonges et resteront-ils ingrats pour les bienfaits de Dieu ? 68. Eh ! qui est plus méchant que celui qui invente des propos sur le compte de Dieu, ou accuse la vérité d'imposture ? La géhenne n'est-elle pas destinée pour demeure aux infidèles ? 69. Nous dirigerons dans nos sentiers tous ceux qui s'efforceront de propager notre culte, et certes Dieu est avec ceux qui font le bien. » Sourate XXIX Source 12
Malheureusement pour leurs victimes en leur chair et pour eux-mêmes en leur âme, les violents, les terroristes, les criminels qui se disent « djihadistes » ont passé outre ce premier principe de base qui détermine le discernement dans l’action, de sorte que pensant chercher l’agrément du Bienveillant ou étant manipulés en ce sens par des plus ignorants qu’eux, ces malheureux, au contraire, en se mettant de fait au service de la malveillance tels des kamikazes et/ou des barbares, se mettent au service de l’iniquité et donc du diable. Et entre deux commandements divins parfois contradictoires, ils choisissent celui vers lequel est enclin leur cœur, ignorant l’instruction et la purification dans la voie du grand djihad. De sorte que leurs sacrifices non seulement sont vains, mais sont de plus contreproductifs, selon le sens général correct des Ecritures. Ainsi, il est écrit : « 207. Et il y a parmi les gens celui qui se sacrifie pour la recherche de l'agrément du Seigneur. Et Dieu est Compatissant envers Ses serviteurs. » Sourate 2
Correspondant à : « 203. Tel autre s’est vendu soi-même pour faire une action agréable à Dieu. Dieu est plein de bonté pour ses serviteurs » Sourate II
Mais ce passage est de suite suivi de l’instruction adéquate : 
 « 208. Ô les croyants! Entrez en plein dans l'Islam [la soumission à Toute Sagesse, N.D.L.R.], et ne suivez point les pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré. »  Sourate 2
Correspondant à : « 204. 0 croyants ! entrez tous dans la vraie religion ; ne marchez pas sur les traces de Satan ; il est votre ennemi déclaré. » Sourate II Source 12
Car Dieu exhorte au bien et à la bienveillance, interdit le mal et la malveillance.
Le Bienveillant souhaite l’homme à son image ! Et Dieu est Bon, Juste, Généreux !
Pourquoi dès lors certains de nos frères égarés se complaisent-ils donc dans la malveillance si ce n’est à cause de l’Ignorance des Lois Divin d’Amour ? Qu’ils comprennent la descente de l’Esprit Christique et le fassent leurs, dans la meilleure rédemption possible conjointe à la cessation de leurs mauvais actes.
Car ainsi donc, à moins que d’être en grand danger, il convient pour combattre dans le sentier de Dieu de combattre d’abord à l’intérieur de soi, d’en déloger la méchanceté, la jalousie, la rancœur, etc … puis d’agir à l’extérieur de soi dans le discernement, en prodiguant la bienveillance en exemplarité et en partageant les Ecritures qui y conduisent, en invitant à éviter la malveillance, le mal, le schisme, la discorde …
Rappelons-le : L’iniquité commise à l’encontre d’un être humain, est proscrite, (sauf rares exceptions peut-être, à saisir avec le plus grand discernement car Dieu sait mieux).
Combien plus des tortures et des meurtres sont-ils  proscrits !
Combien plus encore vis-à-vis d’autres croyants !
Et pourtant, l’Ignorance et iniquité mêlées ont conduit des frères à s’égarer, à martyriser, à assassiner, qui des juifs, qui des chrétiens, qui d’autres mohamadiens, au mépris des mises en garde divines !
Car dans le Coran, sont édictées les prescriptions d’ordre général :
« 256. Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. » Sourate 2
Et plus encore vis-à-vis de frères pouvant appartenir à d’autres branches religieuses relevant de l’autorité du Dieu Tout Puissant !
 « 10. Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Dieu, afin qu'on vous fasse miséricorde. » Extrait du passage S 49 : 10-15
« 9. Lorsque deux nations des croyants se font la guerre, cherchez à les réconcilier. Si l'une d'entre elles agit avec iniquité envers l'autre, combattez celle qui a agi injustement jusqu'à ce qu'elle revienne aux préceptes de Dieu. Si elle reconnaît ses torts, réconciliez-la avec l'autre selon la justice ; soyez impartiaux, car Dieu aime ceux qui agissent avec impartialité. 10. Car les croyants sont tous frères ; » Sourate XLIX Source 12
Pour les exceptions à cette règle de fraternité, le discernement dans la vérité n’est confié qu’à quelques rares guides habilités et agréés par Dieu (walis en arabe), lesquels sont profondément bienveillants, pieux, épris de connaissance, de sagesse, et obligés du Seigneur. Les envoyés « guerriers défensifs » de l’histoire sont par exemple le roi David, Mohamad (pbsl), et des Saintes et des Saints ont parfois emboité leurs pas, comme Jeanne d’Arc …
Mais en se prenant pour des guides sans posséder le début d’une quelconque sainteté en soi est une erreur fatale d’orgueil et de vanité, doublée d’iniquité et de méchanceté parfois. Qu’elle conduise à une approche dogmatique de la religion ou soit conduite par de telles approches dévoyées, à une interprétation inadéquate (trop littéraliste ou trop imagée) pour tenter de justifier leur mauvais penchants importe peu ; les faits, soit de cruauté, soit de bonté parlent pour eux. Du sang des innocents ils devront répondre dans l’éternité de l’au-delà. Quel mauvais sort que le leur, à moins qu’ils ne se repentent et se corrigent à temps,  et s’il plait à Dieu, bien sûr.

En fait, donc, dans le principal djihad originel, il s’agit de se perfectionner, de perfectionner son âme par une maîtrise convenable de notre ego, partie primitive de l’être qui régit nos pulsions animales voire bestiales souvent enfouies, nos « mauvais » sentiments, nos ressentiments, nos colères, nos haines et autres côtés obscurs de notre être qui mènent malheureusement souvent à la chute de l’âme des « mauvais » impétrants, Loi de Juste Rétribution  étant !


Ce djihad spirituel rejoint donc le fameux « connais-toi toi-même » hellénistique en son sens profond, spirituel. Ainsi, le « combattant de l’intérieur » est un « Modjahid » ou « Mujtahid » (en terme arabe); et celui-ci correspond davantage au saint en soi (arhat) qu’au boddhisattva dans le bouddhisme, comme nous l’avons vu. Il favorise l’étude des textes sacrés et la réflexion (ijtihād*) pour se perfectionner et devenir « vainqueur » (sur le mal) et suffisamment « pur ».

Le Sage, et les grands sages des humains ont invité à une telle introspection en vue de se diriger vers la perfection de l’âme ; ainsi, à titre d’exemples :

«  Considère celui qui te fait voir tes défauts comme s’il te montrait un trésor. »  Bouddha

« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »  Platon

«  Celui qui se connaît lui-même est éclairé. » Lao Tseu

« Ne t’en vas pas au dehors, rentre en toi-même ; au cœur de la créature habite la vérité. » Saint Augustin

Jésus a dit : « Ou comment peux-tu dire à ton frère: Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère. » Luc 6.42

Puis, en vue du partage du meilleur et de la meilleure interprétation possible des Ecritures dans le cadre de cette perfection d’âme, se mettant au service des autres et de la vérité, ces guerriers spirituels correspondent dès lors davantage à des boddhisattvas et peuvent s’accomplir en « éveillés », si Dieu le veut, et être utiles à la communauté, jusqu’à pouvoir conduire au salut selon les Ecritures.

Rq : Il est ici à noter que toute interprétation correspond souvent au reflet de la profondeur de l’âme de celui qui interprète, d’où la nécessité pour être en ligne avec la Volonté Divine, de mener « une guerre sainte intrinsèque » contre la bête qui vit en nous, enfouie dans l’ego (nafs correspond à l’ego ou âme charnelle en  arabe, partie souvent inconsciente ou subconsciente de l’être). C’est cette « bête », qui tel que celui qui ne voit et ne défend que ses intérêts,  est trop souvent empêtrée dans ses relents d’Ignorance, de peur, d’impulsivité, de colère, d’idées reçues, d’avidité  en général, comme la soif d’hégémonisme, de corporatismes, d’emprises (sexuelles, psychique, etc. …). En fait, il faudrait analyser, par introspection honnête, l’état d’âme qui mène nos décisions, à la source de nos intentions, à nos interprétations, paroles et actes, afin de s’amender avant que Dieu nous juge au jour de notre mort, quand nous rendons l’âme.

Ainsi, dans toute situation, il conviendrait de savoir quel est l’état d’âme qui (nous) gouverne. Cette partie de conscience qui  motive nos pensées, paroles, actions … est-elle  sain(t)e ou malsain(t)e. Notre être agissant est-il, bienveillant ou malveillant, assis sur les bases de la réalité ou de l’idée qu’il s’en fait ? Par quel sentiment est-il mû ? Est-ce par la colère ou la sagesse, par la compassion ou par la haine, etc … afin d’éviter le pire, de s’amender, quitte à  privilégier le renoncement ou à chercher des solutions alternatives dans certains cas en priant le Seigneur de Toutes Transcendances de nous y aider, car la Miséricordieux aime que l’on retourne à Lui, le Tout Bon, le Très Saint !


Ainsi est-il écrit :
« 53. l'âme [charnelle N.D.L.R] est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur, par miséricorde, [ne la préserve du péché]. Mon Seigneur est certes Pardonneur et très Miséricordieux›. » Sourate 12

Les injustes et les méchants sont donc dominés par ces pensées bestiales, avec des attributs inhumains qu’il faut « tuer », par une prise de conscience sur soi, suivi d’un profond sentiment de repentir que l’on adresse au Miséricordieux, suivi d’actes adéquats.

Cf : «54. Et [rappelez-vous], lorsque Moïse dit à son peuple: « Ô mon peuple, certes vous vous êtes fait du tort à vous-mêmes en prenant le Veau pour idole. Revenez donc à votre Créateur; puis, tuez donc les coupables vous- mêmes: ce serait mieux pour vous, auprès de votre Créateur »!... C'est ainsi qu'Il agréa votre repentir; car c'est Lui, certes, le Repentant et le Miséricordieux! » Sourate 2

Ces notions de prise de conscience et de repentir sont bien les mêmes que celles prescrites dans le Soutra du Lotus  et l’Evangile, en des termes différents, mais dans un même Esprit Saint !


2 / Le djihad le plus noble (djihad al-afdal) est le combat le plus pacifique possible envers un oppresseur.

Voici deux synthèses offertes par Mohamad (pbsl) :
 « dire la vérité devant un oppresseur. » (Rapporté par Muslim et Bokhari)

D'après Abou Said Al Khoudri (que Dieu l'agrée), le Prophète (pbsl) a dit :
« Le meilleur djihad est une parole de vérité auprès d'un dirigeant injuste » (Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°4344 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)
Il doit en être de même quand des hommes nous scandalisent par leurs actes contraires à la sagesse et qui nous font souffrir nous et nos différentes sphères.


3 / Après le grand djihad et le noble djihad, s’ils n’y suffisent pas, mû par le réalisme dans la sagesse, vient alors le djihad le plus petit (djihad al-asgar) qui se fait contre l'ennemi extérieur pour défendre l’unité de la religion universelle et ses valeurs, surtout quand on est victime d’oppression ou que l’on subit (patior en latin) trop l’iniquité, l’égoïsme, etc … d’autrui.

Tout d’abord, pour considérer autrui comme moins fidèle à Dieu que soi, il faut du discernement, et ce discernement s’éloigne quand on s’enfonce dans les mauvais sentiments.
Pour nous préserver de ce piège tendu par le Diable, le Seigneur a mis en garde dans le Coran :
« 256. Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroît au Rebelle tandis qu'il croit en Dieu saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Dieu est Audient et Omniscient. » Sourate 2

«  257. Point de violence en matière de religion. La vérité se dis­tingue assez de l'erreur. Celui qui ne croira pas au thagout et croira en Dieu aura saisi une anse solide à l'abri de toute brisure. Dieu entend et connaît tout. » Sourate II Source 12

Ainsi Dieu a voulu sonder les cœurs des hommes :
 «  93. Si Dieu avait voulu, Il aurait certes fait de vous une seule communauté. Mais Il laisse s'égarer qui Il veut et guide qui Il veut. Et vous serez certes, interrogés sur ce que vous faisiez. » Sourate 16

Un homme mauvais, s’il devient religieux, sera un mauvais religieux, qu’il soit bouddhiste, juif, chrétien ou mohamadien. Il se servira de sa religion, de ses interprétations, de son pouvoir pour s’imposer. Il réduira son entendement à des compréhensions sectaires et tentera de se justifier auprès de la partie divine de sa conscience ainsi ! Or, comme nous l’avons vu précédemment, il faut être pieux et bon, et non pas ou pieux ou bon, c’est une question de cohérence dans la foi ! C’est aussi pour cela que le Jugement a été remis à Jésus Christ (sujet déjà abordé), l’archétype de l’homme bon et pieux, martyre de la vérité et victime de la méchanceté et de l’iniquité d’autrui.


Comment feront-ils ?, ces criminels ! , quand leur âme sera face à Dieu dans l’au-delà, et qu’ils devront se justifier du sang versé des innocents et notamment du sang d’autres croyants! Que ces misérables  sachent d’ores et déjà que les prétextes de la partie bestiale de leur âme seront vains ! C’est ainsi ! Et c’est juste ! A moins qu’ils ne se soient repentis à temps ! Dieu est juge ! Et Jésus Christ est le diapason de Sa justice.


A une heure où les Ecritures sont accessible pour tous, à qui faut-il expliquer que l’Islam est une religion de paix, si ce n’est à ceux qui sont égarés ?

Rappelons-nous ce verset déjà évoqué, autrement présenté :  « 208. Ô les croyants! Entrez en paix, et ne suivez point les pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré. »  Sourate 2


L’égarement vient surprendre les possédés par la soif de sang et d’iniquité, là où ils devraient être remplis de compassion et de la soif de justice. Cette possession de l’âme de tels impétrants par le Diable leur fait nier l’essentiel du Coran qui exhorte à la fraternité universelle et la piété authentique, cette partie diabolique de leur inconscience leur faisant oublier ou leur faisant reléguer les préceptes divins aux oubliettes (sorte de rejet du Coran) :
« 35. C'est pourquoi nous avons donné ce précepte aux enfants d'Israël : Celui qui aura tué un homme sans que celui-ci ait commis un meurtre, ou exercé des brigandages dans le pays, sera regardé comme le meurtrier du genre humain ; et celui qui aura rendu la vie à un homme sera regardé comme s'il avait rendu la vie à tout le genre humain. » Sourate V Source 12


Quant au sacrifice de sa vie pour l’Islam, il est bien à craindre pour les kamikazes mohamadiens, pour leurs victimes et pour eux, ce rappel, car le Bienveillant aime ceux qui sont à son image :

«  Le talion s'applique à toutes choses sacrées. Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Dieu. Et sachez que Dieu est avec les pieux. 195. Et dépensez dans le sentier de Dieu. Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faite le bien. Car Dieu aime les bienfaisants. » Sourate 2

Qu’ils comprennent enfin que par la présente, c’est essentiellement le premier et le second djihad que je mène dans la guidance prédestinée !

Je les invite à me rejoindre dans la foi et la voie pacifique qui conduisent à la paix éternelle de l’âme !

Amen !       





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