lundi 27 mai 2019

CHAP. III APPRONFONDISSEMENT DU SAVOIR, (RE)DÉCOUVRIR, CONNAÎTRE, RECONNAÎTRE



CHAP. III APPRONFONDISSEMENT DU SAVOIR, (RE)DÉCOUVRIR, CONNAÎTRE, RECONNAÎTRE

Ce chapitre développe une sorte de première lemmatisation*, une petite liste non exhaustive de mots, de locutions et d’expressions tous signifiants, d’intentions, de méthodes etc ..,  communs au Soutra du Lotus et à l’Evangile. Cette étude philologique et exégétique reprend quelques  « noyaux sémantiques » occurentiels, quelques mots- clefs qui sont  propres non seulement à nourrir la juste interprétation de ces deux textes sacrés, mais aussi à démontrer et établir un faisceau de liens infra-causaux au cœur même de la voie unique. Cette étude met ainsi en relief la complémentarité et l’interdépendance de ces deux livres saints, des deux vies et destinées de leurs auteurs si dévoués et si exemplaires dans le service du plus haut intérêt pour chacun d’entre nous.


I / POINTS COMMUNS ET CONVERGENCES DES ENSEIGNEMENTS
A / Volitions et buts universels communs : le salut de tous
Le Bouddha caractérise les êtres d’éveil (boddhisattvas*) par leur noble intention d’atteindre un but commun, à savoir conduire tous les êtres au « parinirvâna insurpassable » c’est-à-dire à la paix, au salut, à la vie éternelle. L’amour/compassion, la bienveillance, la paix et la joie  pour tous les êtres est l’intention commune aux êtres d’éveil, lesquels consacrent leur vie à cette quête et développent leurs talents de leur mieux pour cette noble cause, (cf. § boddhisattvas p 38).

Outre sa conduite morale (shîla*) parfaite au sens de l’Esprit, il est difficile de ne pas saisir  ou de ne pas reconnaître  l’intention d’être d’éveil de Jésus Christ pour conduire l’Humanité au Salut. Les chrétiens et de nombreux monothéistes qui connaissent en principe mieux sa vie et ses paroles devraient plus facilement en témoigner. Plusieurs bouddhistes,  même s’ils s’expriment timidement sur le sujet, reconnaissent cependant déjà en Jésus un être d’éveil voire un éveillé. Même si leur intuition les conduit à entrevoir l’accomplissement de l’idéal de la sagesse du Bouddha en Jésus, encore rares sont ceux qui ont saisi l’ensemble de ce qui lie ontologiquement le Christ à la voie bouddhique ! Etait-ce encore trop (r)évolutionnaire jusqu’à lors pour reconnaître cette réalité et pour l’admettre, ou manquait-il le témoignage incontestable des éveillés pour ce faire ? Le voici !

L’aspect sotériologique des Saintes Ecritures est évident; là se situe le vœu originel des êtres d’éveil et des éveillés authentiques ; là se situe l’accomplissement bouddhique, direct ou indirect ; là se situe l’accomplissement christique et c’est par là que prend corps la reconnaissance de ce qui est. Jésus l’a dit : Tout doit être révélé (cf. étais 2 et 65).

Quant à l’objectif de rassemblement pour le salut de tous (par, avec, et en Jésus Christ, tel qu’évoqué en étai 66, il ne devrait bientôt plus échapper à personne (cf. étais 66 et 67 ci-après). En effet, par son porte-parole et reflet de Sa Grandeur, le Seigneur de l’Univers a fait savoir qu’il rassemblerait les hommes pour leur faire entendre la Loi :
« Si, après mon passage en Disparition, il se trouve quelqu'un qui puisse exposer ce livre,  je lui dépêcherai par fantasmagorie les quatre congrégations de moines et de nonnes, de seigneurs et de dames à la foi pure qui feront offrande à ce maître de Loi; conduisant les êtres et les rassemblant là, je leur ferai écouter la Loi. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 10 Source 1 p. 219 (étai 66 A)

Et c’est précisément ce à quoi s’est attelé Jésus en deux temps principaux ! 

« L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. 26 En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous; 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. » Jean 16 (étais 66 B) 

Rappelons-nous que Jésus met en œuvre (cf. étais 67, 74 B …) la Volonté Divine, Laquelle est déjà inscrite dans les paroles du Bouddha  (cf. étai 66 A quant à la Volonté de rassemblement) !
« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » Matthieu 5:17 (étai 67 - B)

« Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! » Matthieu 23.37 (étai 67 - C)

 « 24 Mais dans ces jours, après cette détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, 25 les étoiles tomberont du ciel, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées.26 Alors on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées avec une grande puissance et avec gloire. 27Alors il enverra les anges, et il rassemblera les élus des quatre vents, de l'extrémité de la terre jusqu'à l'extrémité du ciel. 28 Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. 29 De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. » Marc 13 (étai 67 -D)

Et au besoin, les disciples du Christ, du Bouddha  et des prophètes sont leurs prolongations (cf.  étai du cep de vigne), et leurs exécuteurs testamentaires, tels des anges obéissants.
Sinon, comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi ?
 « 31 Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. 32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » Jean 12 (étai 67 E)


1 / La compassion  (karuṇā*) 
Dans les textes canoniques et le Soutra du Lotus en particulier, la compassion portée à son paroxysme est espérée et prophétisée sous la forme d’un être d’éveil dit de la compassion et par un éveillé lui aussi dit de la compassion ! Dans le premier cas, il s’agit du  bodhisattva mahâsattva Avalôkitêçvara, et dans le second, du bouddha Amitabha ; c’est ainsi ; ces deux évocations  ne représentent en fait qu’un seul et même personnage, qu’une et même personne d’abord incarnée, comme nous allons le démontrer,  s’approchant ainsi par l’intellection correcte de l’acceptation intuitive de ce qui est (ainsité). 

D’abord, comme la bouddhologie en général le confirme, si vous recherchez « bodhisattva de la compassion », vous tombe(re)z sur Avalôkitêçvara et ses différentes dénominations. En ce qui concerne le bouddha Amitabha, c’est plutôt à la lecture des Soutras du Grand Véhicule que l’on réalise qu’il s’agit effectivement du « bouddha de la compassion » par excellence.

Ensuite, quand on compare les deux traductions du Soutra du Lotus qui sont à notre disposition, en français du moins, dans le chapitre qui est particulièrement  dédié à cette personne, nous notons étonnement une confusion entre ces deux appellations au cours dans la traduction d’Eugène Burnouf, décrivant tantôt le stade être d’éveil incarnant la compassion sous le nom d’Avalôkitêçvara, tantôt son stade éveillé sous le nom d’Amitabha ; dans le même chapitre, la traduction de Jean-Noël Robert ne traite que du stade du grand être d’éveil (de la compassion) sous le nom de « Celui qui Considère nos Appels ». 

Plus encore, ce même chapitre explique subtilement les qualités protéiformes de cet Esprit de compassion, évoque différentes possibilités de représentativités tantôt en être d’éveil, tantôt en éveillé, tantôt par  identification et sorte de délégation à l’un (ou plusieurs) de ses avatars ou disciples, etc … (cf. étais 68 A à C).

« Fils de bien, s'il se trouve des êtres d'un royaume qui doivent obtenir le salut grâce à un corps d’Eveillé, l’être d’Eveil Considérant les Voix du Monde apparaît alors en corps d’Eveillé pour leur prêcher la Loi. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 1 p. 366 (étai 68 A)

… ou tantôt en un avatar utile à la Loi, entré en unité d’Esprit :
« S'ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de moine ou de nonne, de laïc pieux ou de pieuse laïque, il apparaît alors en corps de moine ou de nonne, de laïc pieux ou de pieuse laïque pour leur prêcher la Loi. » « Le Sûtra du Lotus » chap 25 Source 1 p. 367 (étai 68 B)

Puis, à la lecture du Soutra du Lotus et d’autres Soutras, on se rend vite compte que les attributs du stade être d’éveil de la compassion ou d’éveillé de la compassion sont comparables, semblables, et même confondus … et c’est normal. Chaque personne correctement instruite sait qu’il faut passer par le stade d’être d’éveil pour parvenir à la bouddhéité. Alors, même si ce stade était préinscrit en cet être, pour une telle personne patiente, persévérante et remplie de vertus telle que Jésus, cela revient au parfait accomplissement en Christ, tout simplement.

« Pour qui va prêcher ce livre, il convient d'entrer dans la chambre d'Ainsi-Venu, de revêtir l'habit d'Ainsi-Venu et de s'asseoir au siège d'Ainsi-Venu; il se placera plein d'assurance dans la foule des êtres et leur détaillera largement la prédication. La grande compassion est la chambre; douceur et patience sont l'habit, la vacuité des entités est le siège : Il s'y placera pour prêcher la Loi. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 10 Source 1 p. 218-219 (étai 68 C)

Nous reconnaissons là aussi le Christ clairement accompli et établi.


a / Que dit le Bouddha du « Sauveur des hommes » au sujet de sa compassion ?
Lisons :
 « le tonnerre grondant de la moralité, substance de sa compassion, les grandes nuées de merveille, intention de sa miséricorde, déversent comme l’ambroisie la pluie de la Loi et éteignent les flammes des passions » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 1 p. 371 (étai 69)

 « 3. Il a été envoyé par le Guide du monde  dans le but de convertir les êtres, celui qui, par compassion pour les créatures, expose ce Sûtra. C'est après avoir quitté une bonne existence qu'il est venu ici-bas, le sage qui par compassion pour les êtres possède ce Sûtra […] 9. Il remplit la mission que lui ont confiée les Tathâgatas [les Ainsi-Venus], et il a été envoyé par moi dans la condition humaine, celui qui, pendant cette dernière époque du éon, écrit, possède et entend ce Sûtra. » « Le lotus de la bonne Loi » chap. X Source 2 p. 139 (étai 70 A)

« De tels hommes se complaisent à prêcher le Dharma [la Loi Divine], à le détailler sans obstacle ni empêchement; parce que les bouddhas les protègent, ils peuvent mener les foules à l'allégresse: si elles approchent un maître du Dharma, elles gagneront promptement la Voie de bouddha; l'apprenti qui suit un maître du Dharma pourra voir des bouddhas aussi nombreux que les sables du Gange» « Le Sûtra du Lotus » chap. 10 Source 3 (étai 70 B)

C’est bien Jésus Christ le « Maître de la Loi » qui a offert sa vie par compassion pour nous tous. Et c’est bien Jésus Christ qui possède entre autres connaissances sapientiales ce fameux Soutra du Lotus comme nous le voyons ensemble. C’est donc son Esprit qui revient par compassion pour nous livrer - en plus de ses propres enseignements - cette merveille qu’est le Lotus de la bonne Loi, usant de paraboles et de comparaisons, suscitant la compréhension et l’interprétation justes couplée au pouvoirs de ce Soutra (cf. étai 71). Et c’est l’ensemble  qui met effectivement en liesse les cœurs qui veillent, comme l’a annoncé le Bouddha. 

Rq : cf. p. 421-422 du Soutra du Lotus (Source 1) par exemple pour constater l’accomplissement de la grande compassion en Jésus  qui y est prophétisée, comme l’on constate dans l’intelligence de la foi l’accomplissement des prophéties hébraïques en lui.


b / Que dit ou fait Jésus au sujet de son propre accomplissement en matière de compassion ?
Que trouve-t-on en témoignage de la compassion incarnée et ressentie par Jésus tel que transmis dans l’Evangile ? 

Il y a d’abord la reconnaissance de la compassion en lui par le héros de l’amour pur lui-même:
« Jésus, ayant appelé ses disciples, dit: Je suis ému de compassion pour cette foule… » Matthieu 15:32  (étai 72 A)

Jésus est l’image du Père de Toute Compassion :
« Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. » Jean 15.9 (étai 72 B)

Rq : Ne trouvez-vous pas aussi que cette parole correspond à l’expression pudique de la compassion pour tous les hommes ? 

Plus encore : Cette compassion se transmet dans l’ordonnance de ce qui correspond à l’agapè*:
« Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » Jean 13:34 (étai 72 C)
Il y a aussi  la reconnaissance de la compassion par ceux qui l’ont côtoyé :
«  Ému de compassion, Jésus toucha leurs yeux ; et aussitôt ils recouvrèrent la vue, et le suivirent. » Matthieu 20:34 (étai 72 D)
Mais l’acte suprême de compassion (quasi)inconditionnelle se concrétise in fine à travers  le don suprême de sa vie terrestre, en témoignage de la vérité (sens premier du mot « martyr »), pour le Salut de tous par le biais de la foi authentique :
« 27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un. » Jean 10 (étai 72 E)

c / Réflexion  
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe :
Peut-on dire assurément que l’être d’éveil et l’éveillé attendu(s) est (ou sont) épris de compassion pour tous les êtres ?
Peut-on dire assurément que Jésus était épris de compassion ?
Peut-on aller jusqu’à dire que Jésus représente l'incarnation archétypale de la compassion ? 


2 / La bienveillance  (Maitrī* en sanskrit ou Mettā* en pāli)
La bienveillance n’est-elle pas l’action juste possiblement réalisée envers autrui ?
Une telle action n’accompagne-t-elle pas  naturellement un sentiment authentique de compassion ?
a / Que dit le Bouddha du « Sauveur des hommes » au sujet de sa bienveillance ?
Qu’annonce le Bouddha en matière de bienveillance de la part de l’archétype de la compassion qui doit lui succéder ici-bas ?
Quels signes ou gestes de bienveillance peut-on trouver en indices ?
En relisant les étais qui précèdent, le comportement moral exemplaire et l’exposé subtil (en cours de révélation) du Soutra du Lotus ne sont-ils pas déjà deux preuves supplémentaires flagrantes de la bienveillance actée de Jésus Christ envers nous tous ?
En effet, Jésus conduit à se débarrasser des impuretés, des péchés, etc… Il pourvoit en sécurité, en abondance, etc …  Il conduit et mène au Salut ! (Cf. annexes A et B.)

b / Que dit ou fait Jésus au sujet de son propre accomplissement en matière de bienveillance ?
Jésus, c’est celui qui donne et qui veille sur le troupeau qui lui a été confié. 

Directement lié à l’évocation de ce qui le concerne dans le Soutra du Lotus, voici ce qu’annonce Jésus : « je suis la porte … ». (cf.  Jean 10.7-18 repris en étai 73)
« Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis […] 9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé» Jean  10 étais 73 A

Certes, Jésus s’adressait aux hébreux de son temps, mais ce passage-là s’adressait à nous tous, comme il l’a elliptiquement annoncé de son vivant, faisant écho en lui et en nous en ce qui précède (cf.  Jean 10.7-18 repris en étai 73 A) complété en cela par ces explications-là : 
« 25 Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. 26 Mais le consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Jean 14 (étais 73 B)

Rq : Le Bouddha fait état de son pouvoir spirituel  de consolation au travers du Soutra du Lotus notamment, mais il faut regarder plus largement le « Consolateur » comme étant le Corps de la Loi rejoint par le Bouddha, l’Esprit Saint et Divin qui revient sur nous et en nous. 

Jésus nous transmet la Voix du Bouddha, son enseignement, sa Paix, sa Joie, etc … 
Il va jusqu’à faire don de sa vie pour que puisse s’accomplir l’accès à la Vie éternelle par son intercession, étant au plus proche de Dieu lui-même, étant « en » Dieu comme il nous l’enseigne, notamment dans ses paroles comme celles des étais 74 que voici :
 « Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. » Jean 10:17 (étai 74 A)
 « mais afin que le monde sache que j'aime le Père, et que j'agis selon l'ordre que le Père m'a donné, … » Jean 14:31 (étai 74 B)

 « 14 Je leur ai donné ta parole ; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. 15 Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. » Jean 17 (étai 74 C)

Rq : Il est ici évoqué une distinction claire entre le monde phénoménal et le monde nouménal, idéal, divin (en liaison avec le royaume céleste Tushita).


c / Réflexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe :
Peut-on dire assurément que l’être d’éveil et l’éveillé attendu(s) fait (ou font) preuve de bienveillance pour tous les êtres ?
Peut-on dire assurément que Jésus Christ fait preuve de compassion ?
Préserver autrui du mal, des douleurs, de la souffrance, de la mort … n’est-il pas l’acte de bienveillance par excellence ?


3 / La paix et l’équanimité (Upekṣā* en sanskrit ou Upekkhā* en pali)
a / Que dit le Bouddha du « Sauveur des hommes » au sujet de l’équanimité ?
La force vient de la paix intérieure, et puissants sont les moyens par lesquels cette paix est cultivée chez l’élu. Lisons :
« Il sauve de la douleur de la naissance, de la vieillesse, de la maladie, de la mort,
Il a toujours recherché la vision vraie, la vision pure la vision vaste de grande sagesse ;
la vue miséricordieuse et compatissante,  il a toujours cherché à les acquérir. […]
Il est capable de réprimer les calamités du vent et du feu,  qui universellement ruinent les mondes. 
Son grand vœu est comme un grondement de tonnerre.
Comme une grande nuée merveilleuse est sa miséricorde » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 1 p. 370-371 (étai 75)


b / Que dit ou fait Jésus au sujet de son propre accomplissement à ce sujet ?
Continuons la lecture de l’étai 73 et prenons connaissance des étais 76 :
« 25 Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. 26 Mais le consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. 27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s'alarme point. » » Jean 14:27 (étai 76 A, reprise partielle de l’étai 10 E p. 16).

Tel un général des armées, le Christ nous transmet sa paix, nous invite à prendre refuge en sa sérénité : cf. étais 76 A et B.
Quant à l’équanimité, elle va jusqu’à ne pas en vouloir mais à pardonner, y compris à ceux qui l’ont persécuté :
« Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » Luc 23:34 (étai 76 C)


c / Réflexion
Cette « paix du Christ » acquise en unité d’esprit avec le Tout, n’est-elle pas un savant mélange de quiétude durable (shamatha*), de clairvoyance (vipashyanâ*) et d’équanimité (upekṣā*) ?
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe :
Peut-on dire assurément que l’être d’éveil et l’éveillé attendu(s) est un être de paix ?
Peut-on dire assurément que Jésus Christ est un être de paix ?


4 / La joie  (Muditā*)
a / Que dit le Bouddha dans le Soutra du Lotus au sujet de la Joie ?
Le Bouddha dit que la joie est liée à l’enseignement de la Loi unique.
Le Bouddha dit qu’en gardant le Soutra du Lotus en tête, la prédication devient joyeuse dans le cadre du véhicule unique, c’est-à-dire dans le cadre de la conscientisation universelle de ce qui est : cf. étai 77.
Le Bouddha dit que cette joie est transmise dans la foi par les éveillés et transmissible au plus grand nombre par leurs disciples sur la voie de l’éveil  (cf. étais 77 et 78).
C’est vrai et vérifiable par expérience de vie.

b / Que dit ou fait Jésus au sujet de son propre accomplissement dans la joie ?
Jésus résume cela en nous disant qu’il l’a atteinte et qu’il nous la transmet : 
« Et maintenant je vais à toi (Père), et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite. » Jean 17.34 Etai 79

c / Réflexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe :
Peut-on dire assurément que la transmission de la joie est au cœur de l’être d’éveil et de l’éveillé idéal ?
Peut-on dire assurément que la transmission de la joie est au cœur de Jésus ?
Quelle chance ! Quel bonheur ! N’est-ce pas ! Qui pour partager cette allégresse ?


5 / Autres préceptes suivis dans l’exemplarité optimale
Dans les deux enseignements, nous retrouvons :
- Une invitation à un détachement semblable même si amenée différemment ...
- Une invitation à une douceur semblable …
- Une invitation à une docilité semblable …
- Une invitation à une soumission à la sagesse  semblable … Etc …

Heureux sont ceux qui répondent « présent » à l’invitation du Seigneur de l’Univers !


B / Pédagogie et moyens communs
1 / Le rapport ontologique avec, par et dans la vérité
Nous avons déjà abordé ce lien intime avec la vérité commun tout particulièrement à ces deux guides spirituels, mais aussi à l’ensemble des êtres d’éveil qui s’attachent à la vérité de leur mieux, ce qui leur permet de partager l’éclairage nécessaire avec leurs contemporains et leur postérité.
Nous aussi, étant en ligne avec la vérité de notre mieux, n’ayons pas peur de la révéler au travers de nos bonnes œuvres, de nos partages, etc…  conformément à ce qui est écrit :
« celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu. » Jean 3.21 (étai 80) 


2  / Enseignements et propédeutiques communs
Lisons :
« {§68} Shariputra, les bouddhas des temps futurs qui doivent apparaître au monde exposeront aussi leurs enseignements aux êtres à l'aide d'innombrables et d'incalculables moyens appropriés, une grande variété de comparaisons, de paraboles et de locutions. Parce que ces enseignements constitueront tous l'Unique véhicule de bouddha, tous ces êtres qui entendront le Dharma de la bouche d'un bouddha parachèveront l'acquisition de la science de tous les aspects. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 2 Source 3 correspondance Source 1  p. 76 (étai 81 A) 

Comme nous allons le revoir, Jésus a employé nombre de comparaisons, de reprises de paraboles bouddhiques et autres paraboles, et différentes locutions signifiantes communes.
Concernant les comparaisons entre les prophéties et la réalité dont Jésus a fait usage dans son enseignement, c’était en vue de la reconnaissance de phénomènes consécutifs aux  noèmes prophétiques antérieurs, pour permettre la conscientisation des corrélations signifiantes (en rapport avec l’accomplissement).

Il est ici à noter que Dieu, le seul Seigneur de l’Univers, qualifie ceux qui font usage de visions appropriées, de paraboles, de prophéties en son nom sont nommés prophètes dans les Ecritures monothéistes :
« 9 (12:10) Et moi, je suis l'Éternel, ton Dieu,[…] 10 (12:11) J'ai parlé aux prophètes, J'ai multiplié les visions, Et par les prophètes j'ai proposé des paraboles. 11» Osée 12 (étai 81 B)
Et qu’entendons-nous ?, que constatons-nous avec Jésus Christ ? Lisons :
« 34 Jésus dit à la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans parabole, 35 afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: J'ouvrirai ma bouche en paraboles, Je publierai des choses cachées depuis la création du monde. » Mat 13 (étai 82 A) 

Dans le langage temporel contemporain au Jésus physique (Nirmāṇakāya*), pouvaient être reconnues en l’Esprit des paroles saintes faisant référence aux paroles du prophète Isaïe, mais aussi indirectement aux prophètes Ezéchiel ou Joël 

Dans le langage temporel contemporain au retour de l’Esprit de Jésus Christ, devraient être reconnues en l’Esprit des paroles faisant référence aux paroles des Prophètes hébraïques (cf. supra), mais de plus, dorénavant, devraient être reconnues en l’Esprit des paroles du Bouddha.

« Les disciples s'approchèrent, et lui dirent: Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? 11 Jésus leur répondit: Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. 12 Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. 13 C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent. 14 Et pour eux s'accomplit cette prophétie d'Ésaïe [Ésaïe 6.9.. N.D.L.R]: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. 15 Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, De peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur cœur, Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. 16Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent ! 17 Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. 18 Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur. » Matthieu 13 (étai 82 B)

De là à considérer que les éveillés de la Loi Divine et les prophètes sont deux approches, deux dénominations d’une même réalité, il n’y a qu’un pas. En tous cas, c’est sans hésitations qu’il est à constater qu’à la croisée des chemins, sur ces critères là aussi,  Jésus est à la fois un éveillé et un prophète du Dieu Un, accomplissant les prophéties tant des éveillés que des prophètes qui l’ont précédé ! 

Quant aux locutions signifiantes, Jésus s’en est aussi beaucoup servi. Vous pouvez ainsi retrouver en suivant une liste non exhaustive de locutions et mots-clefs particulièrement éloquents quant aux subtils échos qu’ils produisent en provenance de l’enseignement du Bouddha. Alors oyez !, oyez !, braves gens !


3 / Méditation et juste concentration 
a / Que dit le Bouddha en rapport avec la concentration/méditation ?
Le Bouddha invite bien sûr à la méditation en position du lotus, comme état de réflexion profonde qui précède l’action juste. Ainsi pouvons-nous reconnaître deux temps : Celui de la prière/méditation, et celui de l’action directe et indirecte.  

 « De ceux qui ont bien mérité, il est fort content en son cœur : au milieu des quatre congrégations, il leur prêche les sutras et leur met le cœur en allégresse; il leur fait don de concentrations [dhyana], de délivrance, de racines et de forces sans infections, de la richesse des diverses méthodes. En outre, il leur fait don de la cité du nirvana et leur dit qu'ils obtiendront de passer en nirvana ; il guide ainsi leurs pensées à tous vers une grande allégresse, et cependant, il ne leur prêche pas [pas encore directement N.D.L.R.] » « Le Sûtra du Lotus » chap. 14 Source 3 (étai 83 A)
« L’être d’Eveil, au moment opportun, entrera dans une pièce tranquille et, en correctes commémoration et vigilance, considérera les entités conformément à leur sens ; émergeant de sa concentration, il ira vers les rois, les princes, les ministres, le peuple, les brahmanes, et leur dévoilera, exposera, prêchera ce livre canonique : sa pensée sera sereine et ne connaîtra nul fléchissement. » « Sûtra du Lotus » chap. 14 Source 1  p. 254 (étai 83 B)

Il est Logique que les pouvoirs miraculeux des éveillés n’aillent  pas sans l’ascèse méditative correspondante.


b / Que dit ou fait Jésus en rapport avec la concentration/méditation ?
Voici les conseils de Jésus en matière de concentration/méditation et de prière :
« 6 Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. 7 En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. » Matthieu 6  (étais 84 A)

Voici des faits issus des pouvoirs de la concentration/prière :
« 23 Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul. 24 La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots ; car le vent était contraire. 25 A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. » Matthieu 14 (étais 84 B) 

Certes, il est dit qu’il est allé prier; mais il faut bien comprendre que la pratique de la méditation était étrangère au peuple hébreu et devait se pratiquer en cachette. Sans cela, comment Jésus aurait-il pu se préparer aux différentes épreuves rencontrées, comment Jésus aurait-il pu atteindre quelques pouvoirs surnaturels et être capable d'innombrables pouvoirs miraculeux  sans cette noble pratique ? Par ailleurs, le yoga n’est pas incompatible avec la prière, et même la renforce-t-elle d’ailleurs sûrement.
Le miracle de son retour en esprit parmi nous pour nous prêcher indirectement la Bonne Nouvelle, le Soutra du Lotus et accompagner à la connaissance d’autres Saintes Ecritures devrait aussi être considéré comme la fin d’une certaine occultation, à mon humble avis… 
 
c / Réflexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe :
Qui veut encore faire croire à l’Humanité que Jésus ne pratiquait pas la méditation ?
Peut-on dire assurément que l’être d’éveil et l’éveillé attendu(s) ne pratique pas la méditation?
Peut-on dire assurément que Jésus Christ ne pratique pas la méditation ?


4 / Vision/image idéale et réaliste des éveillés, rêve éveillé collectif
a / Qu’explique le Bouddha au sujet de la vision acquise dès le stade d’être d’éveil ?
Dès ses premiers enseignements, le Bouddha annonce la vision correcte :
« Quiconque voit le Dharma me voit. »{M III. 238}.Dhatu-vibhanga Sutta MN 140 (étai 85 A)
Le Bouddha confirme et affine une vision liée à celle du Dharma dans le Soutra du Lotus :
« Quiconque garde ce Sutra sera désormais capable de me voir et voir également le bouddha Taho* (Maints-Trésors)  ainsi que mes émanations; » « Le Sûtra du Lotus » chap. 22 Source 3 (étai 85 B)

Par affection pour ses disciples véridiques, la vision des éveillés leur est accordée :
 « Sage Universel, s'il s'en trouve pour recevoir et garder, lire et réciter, mémoriser correctement, mettre en pratique, copier et recopier ce Livre du Lotus de la Loi sache que cela reviendra pour eux à voir l’Eveillé Çakyamuni, que ce sera comme entendre ce  texte canonique la bouche de l’Eveillé. Sache que ces gens font offrande à l’Eveillé Çakyamuni.   Sache qu'ils seront loués et approuvés par l’Eveillé. Sache qu'ils auront la tête caressée par la main du Bouddha Çakyamuni. Sache qu'ils seront couverts du vêtement du Bouddha Çakyamuni. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 28 Source 1 p. 391 (étai 85 C)

Dans la pensée des éveillés et des êtres d’éveil, « voir » le Bouddha, le Christ, les deux ou aussi de nombreux autres éveillés, etc. …  peut se traduire par « penser à », par prendre « conscience de », les « visualiser », les « imaginer » … En fait, cette vision se situe entre l’imagination et  le rêve éveillé, scellés par et dans  la foi et l’espérance. Cette vision consécutive à l’adhésion à la Loi Divine (Dharma) correspond au-delà des sens à la perception / non-perception du Corps de la Loi des éveillés, corps idéal, transcendant, ultime ou  Dharmakaya*. 

Ainsi, il est écrit :
« De par la force du Grand Véhicule, une voix, dans l'espace, fait son éloge : « C'est bien, c'est fort bien, fils de bien! En pratiquant les causes et conditions méritoires du Grand Véhicule, tu es capable de voir les Eveillés. Or, alors que tu obtiens de voir les Eveillés Vénérés du Monde …» […] Grâce à sa récitation des textes Développés du Grand Véhicule il voit alors en rêve l’Eveillé Çakyamuni avec ses grandes multitudes sur le mont Pic du Vautour, prêchant le Livre du Lotus de la Loi et exposant le sens de l'unique réalité. Après l'enseignement, il se repent et aspire à le voir… » « Le Sûtra du Lotus » chap. Source 1 p. 437 (étai 86)

b / Qu’est-il  dit ou que dit Jésus au sujet de son propre accomplissement à ce sujet ?
Il est à noter la similitude de ce dernier passage cité (étai 86) où le Ciel atteste aussi de la manifestation divine « en » un fils de bien, avec ce passage concernant Jésus :
« Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. » Matthieu 3:17 (étai 87)

Ensuite, Jésus fait plus que semblablement référence à cette « vision » bouddhique, et la  partage ainsi avec ses disciples :
« celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé. » Jean 12.46 (étais 88 A)
Puisqu’au niveau du Corps de Vérité Ultime, Jésus Christ est « en » Dieu, et Dieu « en » Jésus Christ, les êtres d’éveil « voient » ce Corps Idéal de la Loi, voient le Divin et les éveillés, comme évoqué ici :
« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » Matthieu 5:8 (étai 88 B)
« La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour » Jean 6:40 (étai 88 C)

c / Réfllexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe
La « vision » du Bouddha historique, la « vision » de Jésus Christ n’emploient-t-elles pas les mêmes ingrédients sapientiaux qui vont au-delà de l’intellect ?
Ces deux « visions/visualisations » ne correspondent-elles pas à une chose semblable, voir identique?


5 /  Du pouvoir conféré par et dans l’identification
Proportionnalité et réciprocité dans l’identification entre éveillés et disciples vrais.
Cela nécessite un pouvoir de délégation d’un côté, une acceptation d’une sorte de procuration et l’importance de la foi de l’autre.

Dans le cadre de la foi bouddhique dans la Loi, une confiance s’installe entre le Bouddha et ses disciples authentiques. En effet, c’est envers ces disciples véridiques que le Bouddha s’identifie à maintes occasions. Il faut savoir et comprendre que ces disciple-là demeurent (prennent refuge) dans la Loi, dans le Bouddha, et qu’inversement, la Loi, le Bouddha est « en » eux. Ce principe d’unité est différemment expliqué par Jésus Christ ;  c’est l’entrée et le refuge dans l’unité de l’esprit de sainteté, du saint esprit, du Corps de la Loi Divine (Dharmakaya*) dans l’action sainte qui est préconisée comme révélé en Jean 17.20-23 (cf. étai 89). 

a / Qu’explique le Bouddha au sujet de son identification/délégation avec ses eudisciples* ?
Pour le Bouddha et les saints qui le suivent, il s’agit d’un même saint combat : Le Bouddha considère les sages et les saints de ses disciples comme ses « généraux » (cf. étai 90).

Plus encore, ce lien devient fusionnel avec ses vrais disciples qui se trouvent sur la même longueur d’onde avec la Loi, comme indiqué dans les premiers enseignements, pour ceux qui acquièrent la vision des éveillés dans la soumission à ses enseignements. 

« Sage Universel, s'il s'en trouve pour recevoir et garder, lire et réciter, mémoriser correctement, mettre en pratique, copier et recopier ce Livre du Lotus de la Loi sache que cela reviendra pour eux à voir l’Eveillé Çakyamuni, que ce sera comme entendre ce  texte canonique la bouche de l’Eveillé. Sache que ces gens font offrande à l’Eveillé Çakyamuni.   Sache qu'ils seront loués et approuvés par l’Eveillé ». Sache qu'ils auront la tête caressée par la main du Bouddha Çakyamuni. Sache qu'ils seront couverts du vêtement du Bouddha Çakyamuni. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 28 Source 1 p. 391 (étai 91 A)

« ceux qui récitent le Grand Véhicule, qui s'exercent au Grand Véhicule, qui déploient l'intention du Grand Véhicule, qui aspirent à la vision du corps formel de l’être d’Eveil Sage-Universel, … qui aspirent à la vision de l’Eveillé Çakyamuni ainsi que des Eveillés émanés de son corps, qui aspirent à obtenir la purification des six facultés sensorielles [vedana], ils devront s’étudier à cette contemplation. »  « Le Sûtra du Lotus » Source 1 p. 430   (étai 91 B)

b / Que dit ou fait Jésus au sujet de son identification/délégation avec ses eudisciples* ?
Cette relation de reconnaissance et d’affection qui s’instaure entre un éveillé et son disciple est comme réciproque. Elle grandit, portée par l’amour, la foi, et l’adoration commune du Corps de la Loi Divine, encore appelé « Dieu » dans le monothéiste. 

Veuillez maintenant réaliser l’analogie entre les paroles de Jésus Christ et celles du Bouddha précédemment citées. Il en ressort que la logique est la même dans le Grand Véhicule Unique pour tous les ainsi-venus et les êtres d’éveil, tout simplement (cf. étais 92).
 « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui. » Jean 14.21  (étai 92 A)
Cette relation pousse même plus loin lorsqu’il y a une certaine dose d’innocence chez le disciple, avec une identification au disciple, voire une commutation d’identité avec ce disciple à l’occasion.
«  Quiconque reçoit en mon nom ce petit enfant (symbole d’innocence) me reçoit moi-même; et quiconque me reçoit reçoit celui qui m'a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c'est celui-là qui est grand. » Luc 9.48 (étai 92 C).

C’est là aussi que peut intervenir la protection et la justice déléguées au Messie pour un disciple juste:
« 6 Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer. 7 Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive! » Mat 18 (étai 93) 

Jusqu’à l’union confiante, fusionnelle avec un ou des disciples selon la foi vraie, rentrant dans l’unité parfaite avec Jésus en Dieu, Dieu en Jésus, permettant l’instruction et la guidance conférée : Jésus a dit :
« Celui qui s’abreuvera à ma bouche deviendra comme moi ;  et moi je serai   lui, et les choses cachées lui seront révélées. »  Logion 108 « L’Evangile de Thomas »   Source 8 (étai 94)

Comme vous pouvez le constater, nous parvenons même, comme pour le Bouddha, jusqu’à une sorte de délégation, de passation, de procuration, comme enseigné ici aussi :
 «  Celui qui vous écoute m'écoute, et celui qui vous rejette me rejette; et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. » Luc 10.16 (étai 95 A)  et / ou : «  Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour. » (étai 95 B)  mais aussi  Jean 12.48 etc …

Jusqu’au retour de son éclairage lumineux, numineux. En effet, comment ne plus comprendre qu’à la fin des temps (de l’Ignorance), à l’heure du retour en Esprit du Christ, vient la juste interprétation confiée à l’un de ses authentiques disciples dans l’acceptation de tous ceux qui ont foi en l’unité prescrite, qui s’y placent, et qui y demeurent de leur mieux, comme ils y sont prédestinés ? Lisons en ce sens l’étai 96 A, avec les explications de Saint-Pierre I en 96 B, en partage avec la glorification des anciens en Dieu par et dans la glorification en Christ. 

« Jésus leva les yeux au ciel, et dit: Père, l'heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, 2 selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. 3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. 4 Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. 5 Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. 6 J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. 7 Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. 8 Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données ; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. 9 C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi ; - 10 et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; -et je suis glorifié en eux. » Jean 17 (étai 96 A)

Ainsi opère la présence du Christ en nous, la Parousie et son retour gagnant, par nous, avec nous et en nous, ses disciples directs et indirects, dans l’unité du Saint Esprit ! 

Pour en revenir à la relation liant le Bouddha à Jésus, vous pouvez donc commencer à constater que non seulement Jésus a « gardé » plusieurs  locutions types, plusieurs paraboles et autres enseignements du Soutra du Lotus, mais de plus, Jésus les a reprises à son compte en liaison et dans la reconnaissance tant en amont vis-à-vis du Bouddha qu’en aval vis-à-vis de ses disciples authentiques,  à l’instar de son prédécesseur le Bouddha. Jésus a donc bien bénéficié de cette identification / délégation de la part du Bouddha et l’a lui-même reproduite et transmise à l’attention de ses propres disciples. A bien y réfléchir, ce n’est que logique quant au regard de la Loi de rétribution : Le lien est en quelques sortes proportionnel à l’amour et au respect que l’on porte aux éveillés précédents et à l’éveillé messianique (identifié ou pas encore), et cela est aussi lié au degré d’adoration que l’on porte à la Loi Divine (Dharma) pour les uns, à Dieu pour les autres, aux deux pour qui parvient à les unifier (ces derniers croyants s’étant débarrassés des pensées restrictives qui les limitaient jusqu’à lors).

c / Réflexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe 
La capacité d’identification/délégation du Bouddha historique avec ses disciples et celle de Jésus Christ avec les siens ne sont-t-elles pas semblables, voire identiques en leur fondement ?
Qu’en est-il donc pour un sujet qui a la foi aussi bien en Bouddha qu’en Jésus Christ ?


6 / Liens affectifs puissants entre instructeurs et disciples, notion de filiation spirituelle
N.B : Il est à noter et à expliquer le sentiment d’amour « comme paternel » ressenti par le Bouddha, d’où son utilisation de l’image d’un père aimant pour étayer ses propos, dans diverses paraboles, et parfois, plus explicitement comme ici, avec ce qui ressemble à une identification avec un père de famille bienveillant :
« Je le déclare, Çâriputra : toi et les autres hommes vous êtes tous mes enfants et je suis vôtre père » « Le Sûtra du Lotus » chap. 3 Source 1 p. 118 (étai 97 à ne pas prendre au sens littéral ; sachez toutefois que le Bouddha a eu un fils biologique dénommé Rahula dans la première partie de sa vie, avant d’entamer sa quête de vérité libératrice). 

N.B. : En fait, il nous faut comprendre que le Bouddha s’exprime et nous parle dans ces passages-là en tant que prophète, porte-parole et reflet de Notre Père Béni, seul Seigneur de l’Univers. En effet, le Maître du monde n’a aucun enfant biologique, contrairement à ce qui est dit dans certaines croyances polythéistes. C’est pour ces raisons que pour de nombreux monothéistes, cette métaphore du père passe mal, car le terme de Père n’est réservé qu’à Dieu pour la plupart des chrétiens, et rejetée par la plupart des autres monothéistes dont  de nombreux juifs et mohammadiens notamment. Pour ces derniers, il convient de resituer le contexte de la descente du Coran et le sens des paroles divines à cet égard. Les enseignements coraniques ont été livrés à une période moyenâgeuse et adressés pour instruire un peuple rural peu instruit à l’époque, tenté par le polythéisme et entretenant des considérations selon lesquelles Dieu pouvait engendrer et avoir des enfants biologiques comme dans quelques  mythologies (un peu comme dans la mythologie grecque ou romaine).  Il convient donc de leur expliquer que dans le Coran, Dieu rejette le principe de paternité au sens biologique de l’engendrement ; maintenant, ce distinguo doit être clair pour tous, y compris en ce qui concerne Jésus. C’est précisé dans la le verset 171 dans la sourate 4 et établi dans la sourate 112 qui font foi en ce sens. En effet, il y est écrit que Dieu  n’a point enfanté car il est trop glorieux pour cela. Ce n’est  que pure Logique. Pour les chrétiens qui seraient choqués par la métaphore et par une sorte d’appropriation (anticipée) de l’image du Père et donc de Dieu par le Bouddha, il convient de leur expliquer la portée pédagogique de la métaphore du Bouddha. Cette sorte d’identification à un Père aimant correspondant à la description imagée de ses sentiments intimes ressentis envers les hommes, dans une optique pédagogique. N’oublions pas que le  Bouddha, demeurant en (dedans de) Dieu, est au plus proche de Dieu (et ne s’y substituant pas, ni ne se prenant pour Dieu ou pour un autre Dieu). Le Bouddha est simplement l’un des plus purs reflets du Divin, à Son image. C’est ainsi que je le perçois et je l’entends dans l’étude,  dans la guidance et la vision correcte accordées grâce au Ciel. D’autres peuvent considérer que le Bouddha a pu s’exprimer comme quelques prophètes judaïques, lesquels citent  textuellement les paroles divines qui leur ont été transmises par clair audience, et parlent au nom du Tout Puissant, tels les porte-paroles saints qu’ils sont. Le prophète arabe a ainsi transmis le Coran ou livré d’autres paroles composant des hadiths* qudsî*. 

Remarquons juste au passage que le Bouddha rejoint en pensées l’exposition qui est faite d’une Puissance Divine, d’une Intelligence Supérieure bienveillante présentée différemment par Platon, principe que nous retrouvons aussi développés dans les Saintes Ecritures monothéistes.

Le Bouddha explique par ailleurs que les êtres d’éveil sont remplis d’affection comme filiale envers l’ensemble des éveillés qui constituent le corps de la Loi, sous entendant ainsi que le Très Saint Père constitue l’ensemble des Corps de la Loi (Dieu). (étai98)

Par ailleurs, si Jésus emploie effectivement l’image du Père Aimant et dit  tendrement « Abba » pour évoquer le Dieu Tout Puissant, il faut cependant relativiser certaines traductions qui nous le présentent en tant que « Fils de Dieu » au lieu de « Serviteur de Dieu ». Les deux acceptions  « fils » et « serviteur » correspondent à un même terme en araméen,  lequel possède ces deux significations. Jésus aimait à s’appeler « Fils de l’homme » et non « Fils de Dieu » qui lui était imposé, d’autant plus qu’il savait que cette expression relevait du blasphématoire dans la religion hébraïque, surtout pour les juifs les plus vindicatifs à son encontre. Ils ne pouvaient pas ou ne voulaient pas considérer l’aspect affectif et spirituel du lien filial, mais se bornaient ou feignaient de se borner à une interprétation prosaïque de cet interdit religieux pour parvenir à leur fin, fin déjà inscrite dans leurs cœurs, en réalité. Ils ont ainsi privilégié leurs mauvais sentiments liés à leur intolérance doctrinale au détriment du discernement liée à l’intelligence de cœur dans la foi. C’est ainsi ! Trop épais était le voile qu’ils s’étaient eux-mêmes constitué pour avoir accès à la vérité et à la reconnaissance correcte ! Ce furent des misérables !

Remarquons aussi d’autres potentielles « problématiques », comme celle qui se trouve dans une sorte d’incarnation d’attributs divins, tels le statut de « roi », comme dans l’étai 99 A. Il convient de considérer que Dieu est le seul Dieu et que Ses attributs sont uniques en Lui; aussi, conséquemment, le Bouddha s’exprime en tant qu’envoyé, mais aussi en tant de reflet du Divin, à son image (cf. supra), dans le cadre de la descente parfaite de l’Esprit Miséricordieux qui règne sur lui. C’est ainsi qu’il faut saisir ses paroles avec sagesse, et non avec sottise ou hostilité.

Jésus confirme que le royaume appartient au Corps de la Loi, c’est-à-dire au Tout Puissant – Dieu qui est en dedans de Ses envoyés, lesquels sont en lui - et à nulle autre personne ni nulle autre entité en dehors de Lui. Ainsi se transmet l’autorité à ceux qui sont soumis (étais 99 B et C).
a / Qu’explique le Bouddha en termes de filiation avec ses disciples ?
Le Bouddha considère ses disciples authentiques comme ses propres enfants (cf. supra et étais 100).
b / Que dit Jésus en matière de filiation spirituelle ?

Jésus nous fait comprendre que c’est une sorte de sentiment affectif puissant rempli de dévotion qui le lie à « Notre Père » :
«  Il disait: Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Marc 14.36 (étai 101)

Et son but conjoint au but du salut des Hommes était de L’Honorer et de Le glorifier à travers lui, à travers son œuvre qui témoigne de la Vérité. Ainsi expliquait-il :
«  afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé. » Jean 5:23 (étai 102 A)

Si les hommes ne peuvent pas voir (directement) Dieu, ils peuvent cependant voir Ses reflets en des Hommes Saints ; nous pouvons ainsi voir indirectement en Bouddha le Père, ou même voir indirectement en Jésus Christ le Père, sans pour autant voir en eux le Père directement. (Voir aussi un peu plus loin les explications liées aux étais 108, (cf. infra).

En lien avec l’étai 102 B (et l’étai 173 ultérieur (cf. infra), il y a une sorte de collégialité en l’Esprit Paternel - qui correspond à l’ensemble des éveillés, prophètes et êtres d’éveil qui sont en Lui – laquelle collégialité peut se retrouver dans l’emploi du « nous » quand le Seigneur de l’Univers s’exprime parfois comme ici :
« 26 Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » Genèse 1 (était 102 B)

Rq : Jésus Christ, à la différence du Bouddha, n’emprunte pas l’image du Père à son propre compte, mais y fait référence dans la dévotion, et cela, fraternellement pour nous, pour nous  sensibiliser à la bienveillance divine et pour nous servir d’exemple quant à l’adoration que nous devons porter au Corps de la Loi, à Dieu. Il emploierait plus modestement le rôle et l’image du grand frère, comme Maitreya emploie(rait) ceux du ou d’un petit frère. 

Vous retrouverez dans les étais 103 quelques citations correspondant à la relation que Jésus entretient avec la Puissance Paternelle.
Il est à noter par ailleurs que notre destinée revient à être les fils du Bouddha (vu précédemment) et à être les fils (spirituels) de Dieu :
« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » Mathieu 5.9 (étai 103 C)

Rq : Attention cependant ! Il ne convient pas d’appeler le Bouddha « Père » ou « Notre Père », ce serait disconvenant, et encore moins de considérer le Bouddha comme un Dieu ou comme Dieu lui-même ! Rappels en ce sens :
«  Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. » Matthieu 23.9 (étai 103 D)
Dieu est Tout ! Dieu subsume toutes les choses et tous les êtres ! Personne ne Le remplace !
Jésus et le Bouddha, comme ils le revendiquent et l’expliquent eux-mêmes, ne sont que des « envoyés » de la Puissance Cosmique Universelle. Cf. étai 103 E et voir le paragraphe suivant consacré aux termes « envoyé » et « messager ».

c / Réflexion
Toutes ces allusions aux liens filiaux contenus dans le Soutra du Lotus et les paroles de Jésus Christ ne sont-elles pas aussi autant de témoignages subtils qui lient « les émetteurs » à leurs « récepteurs »? 


7 / Notion d’ « envoyé(s) » et de « messager(s) »
a / Qu’explique le Bouddha en termes de « venue », d’ « envoi » et de « messager » ?
Le Bouddha considère qu’il est lui-même « envoyé » par l’Esprit dans lequel il fait Corps. Puisque son enseignement devait préparer ses disciples et plus particulièrement son successeur messianique Amitabha à reconnaître l’unité du Dieu Créateur et Ordonnateur, c’est donc en termes plus  subtils qu’il se présente à nous en tant « qu’Ainsi-Venu », conséquence de son « envoi » par l’Esprit Un.  C’est ce qu’il nous est suggéré et qu’il convient de comprendre à la lecture du chapitre 16 (Sources 1 et 3) du Soutra du Lotus, dénommé « la longévité de l’Ainsi-Venu ».

Ensuite, c’est muni des pouvoirs divins (avec la permission du Tout Puissant) qu’à son tour le Bouddha « envoie » des messagers, des témoins de la vérité qu’il a révélée.

Ainsi, tous les êtres d’éveil et fils de bien sont concernés par les paroles du Bouddha, et cela commence par reposer tant de la promotion que de la simple lecture de ce fameux Soutra (cf.  étais 104 à 107). Il est donc d’une  logique implacable que Jésus l’ai lu, l’ai gardé, que l’Esprit y conduise un être de bonne volonté épris de vérité usant d’ intuition et d’écoute dans la guidance, puis que cela soit confirmé par la connaissance et la réflexion dans la foi.

b / Que dit ou fait Jésus au sujet des notions « d’envoi » et de « messager » ?
Jésus se reconnait en tant qu’envoyé par l’Esprit, Esprit que nous pouvons assimiler au Corps de la Loi Divine (Dharmakaya*) dans laquelle se situe le Bouddha, puisque parvenu à un niveau où il y a fusion cordiale en Pur Esprit. Même s’il est clair que le Bouddha n’est pas « Notre Père », il n’en demeure pas moins qu’étant une des manifestations majeures de Notre Père (en lui), c’est indirectement aussi que l’on peut voir le Bienveillant en Bouddha, Bouddha dans le Bienveillant, par l’accès à la vision des êtres d’éveil. Ainsi, comme l’expliquent les éveillés notamment à travers les paroles de Jésus, qui voit l’envoyé, voit celui qui l’a envoyé, et si plusieurs envoyés se succèdent, celui qui les voit, voit Notre Père qui les a envoyés :
«  Jésus s'était écrié: Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m'a envoyé ; 45 et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé. 46 Je suis venu comme une lumière dans le monde,… »  Jean 12 (étai 108 A)

« 6 Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. 7 Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. 8 Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9 Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ; comment dis-tu: Montre-nous le Père ? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. 11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres. » Jean 14 (étai 108 B)

Sinon, il y a aussi ces témoignages-là, entre autres, avec la résurrection  christique réactualisée et vivante en nous :
 « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » Jean 5:24 (étai 109)

A son tour, Jésus, en tant que Christ, a pu accéder à la capacité et à la permission d’envoyer des disciples authentiques, déjà de son vivant,  et après sa mort physique aussi, « en » Esprit !
C’est résumé ici :
« Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Jean 20:21 (étai 110 A)

Car  Jésus n’envoie pas que des apôtres derrière lesquels il continue à prier comme il derrière nous qui nous appliquons à suivre ses commandements, en envoyant l’Esprit de vérité dans lequel se retrouvent et se retrouveront tous les véridiques de toutes les Nations:
«  « 12 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père ; […] 15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements. 16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, 17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. […] Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. 26 Mais le consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. 27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s'alarme point. » Jean 14 (déjà cité en étai 10 E p. 16).

Celui qui écoute la Parole, qui y croit et qui la garde correctement correspond symboliquement à celui qui entre par la porte et qui correspond au bon berger, l’intendant fidèle :
« 1 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. 3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. 4 Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. 5 Elles ne suivront point un étranger ; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jean  10 (étai 111)

Rq : Ceci préfigure-t-il Maitreya,  le « grand monarque » attendu ? Selon vous !
L’objectif est de tous nous rejoindre dans l’unité d’Esprit, dans le Corps de la Loi Divine (Dharmakaya*) dès notre vivant. C’est exprimé ainsi par Jésus :
« afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. » Jean 17:21 (étai 112)
Certes, dans l’Ancien Testament le terme d’ « envoi » et de « messager » est aussi évoqué par le Tout Puissant ;  cependant l’expression d’ « ainsi-venu » est plus caractéristique des enseignements communiqués par le Bouddha. Comme cette expression est à de nombreuses fois reprise et adaptée par Jésus Christ (cf. étais 113), il faut voir là avec gratitude des indices supplémentaires de reconnaissance d’affiliation spirituelle avec le Bouddha comme égrainés en vue de nous faciliter la reconnaissance de ce qui est.

c / Réflexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe
Sachant que le Bouddha a expliqué que l’on pouvait en quelques sortes reformuler le Soutra du Lotus …
Peut-on dire que Jésus est l’envoyé, le messager du Bouddha ?
Peut-on dire que Jésus est l’envoyé du Corps de Loi, du Tout Puissant ?
Saisissez-vous que les êtres d’éveil  puissent se rejoindre en esprit de vérité, envoyés par Jésus Christ et le Bouddha ? N’en n’êtes donc vous pas (encore) ? 


8 /  L’intercesseur privilégié
a / Qu’explique le Bouddha au sujet de l’intercession de l’éveillé messianique ?
Face aux dangers, aux incertitudes, voici le genre de proclamation à laquelle  le Bouddha exhorte :
« Fils de bien, vous n'avez rien à craindre ! Il vous faut invoquer de tout cœur le nom de l’être d’Eveil Considérant-les-Voix-du-Monde; cet être d’Eveil est capable de faire don de l'assurance aux êtres. Si vous invoquez ce nom, vous obtiendrez d'être délivrés  […] grâce à cette invocation, ils obtiendront aussitôt la délivrance […]  telle est l'imposante majesté de la force divine de l’être d’Eveil Considérant-les-Voix-du-Monde […]  s'il est des êtres pour rendre respectueusement hommage à l’être d’Eveil « Considérant-les-Voix-du-Monde », leurs bénédictions ne seront pas perdues. C'est pourquoi les êtres doivent tous retenir le nom de l’être d’Eveil Considérant-les-Voix-du-Monde. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 1 p. 364-365 (étai 114)
Le Bouddha insiste donc : Se souvenir (garder en tête), rendre hommage, commémorer, invoquer  ou faire appel, et faire offrande, etc  … sont les termes employés par le Bouddha pour diriger nos pensées, nos actes,  nos souhaits, nos espoirs vers « Celui qui Considère Nos Appels ».

b / Qu’explique Jésus à propos de ses capacités d’intercession ?
 Nous allons voir de suite les Paroles de Jésus qui expliquent plus précisément son formidable pouvoir d’intercession  privilégié auprès du Tout Puissant. Il est clair qu’une telle intercession ne peut se réaliser qu’avec la permission de Dieu, en étant et demeurant en adéquation avec Sa Volonté ! Ce n’est donc qu’entrant dans ce cadre-là (dans l’Esprit Saint) que le Christ bénéficie de l’octroi d’un pouvoir pour lequel il rend grâce au Bienveillant. 

Si le Bouddha préconise d’invoquer ou même parfois de vénérer l’être d’éveil Considérant-les-Voix-du-Monde ou l’éveillé Lumière Infinie, Jésus précise qu’il est intercesseur auprès de Notre Père, mais qu’en aucun cas, il n’est le Père lui-même ou un quelconque Dieu. Il suffirait de (re)lire le « Notre Père », pour s’en convaincre : Jésus y rend humblement hommage au Tout Puissant et rappelle ce principe de soumission et de dévotion élémentaire :
« Car c'est à toi [Père N.D.L.R.] qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! » Mat 6.13 (étai 115 A)  
« 8. Jésus répondit au diable : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » Luc 4 (étai 115 B) 

Cette adoration respectueuse est un des quelques points métaphysiques cruciaux que de nombreux hommes n’ont pas (encore) bien compris, à savoir qu’en fait, en vérité, la puissance divine est comme déléguée au Christ avec la permission du Miséricordieux, le Christ demeurant éternellement à Son service, dans l’unité de l’Esprit Saint, et nous à sa suite. (Cf. étais 113, 12 A, 115 C et D).

Maintenant, lisons les instructions et promesses de Jésus : 
« En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. 24 Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. 25 Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. 26 En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous; 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. » Jean 16 (étais 115 C)  

« 19 Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. 20 Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux. » Matthieu 18 (étais 115 D)

Jésus Christ est et demeure à la droite de la puissance divine (et non à sa place ou s’y substituant), ainsi a-t-il expliqué :
« Jésus lui répondit: Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. » Matthieu 26:64 (étai 116)  

Et il n’hésite pas à mettre les points sur les « i » à ceux qui auraient tendance à glisser sur la pente de l’idolâtrie (par ignorance, par sottise, par excès de zèle, par prosélytisme ou par d’autres raisons infondées aux yeux de la foi correcte  …) :
« Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Matthieu 7:21 (étai 117) 
Nous sont relatés dans les Evangiles et l’histoire de l’Humanité, d’innombrables miracles suite à l’intercession de Jésus notamment. L’accès à la Puissance Divine se fait par l’intercession de Jésus Christ, comme enseigné par le Bouddha.

A l’heure où l’Humanité frôle un paroxysme de crises la mettant en danger, il conviendrait de se souvenir collectivement de cette espérance providentielle pour dépasser allègrement cette étape décisive. Les moyens nous sont offerts :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; 13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Jean 14 (étai 118) 

c / Réflexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède :
Jésus Christ ne correspond-il pas à celui qui écoute (nos appels) ?
Jésus Christ ne correspond-il pas à celui par le biais de qui  nos plus chers vœux sont le plus souvent exaucés ?
Que voir, comprendre et ressentir d’autre, dans les citations christiques ci-dessus, si ce n’est  la signature d’un esprit qui se propose d’intercéder auprès du Miséricordieux.
Quand jésus affirme en toute vérité « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. », ne correspond-il pas précisément à « Celui qui Considère Nos Appels  » ?
Qui d’autre, dans l’Humanité,  aurait incarné ou pourrait incarner cette fonction clef suprême?

Relisons et reprenons le sens des paroles de Saint Pierre I :
 « 21 Alors quiconque invoquera son nom [de Jésus Christ ou  de l’une de ses autres appellations N.D.L.R.] sera sauvé. 22 Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; 23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, … » Actes des Apôtres 2 (étai 119)

N’y voyez-vous pas la confirmation des paroles du Bouddha au sujet de l’intercession ?
N’y voyez-vous pas la confirmation des paroles du Bouddha au sujet des conseils d’invocation livrés aux auditeurs ?
Ne voyez-vous pas la juste interprétation des Ecritures, de leur interdépendance incluse dans  la Loi Divine (Dharma).


9 / Signes de reconnaissance incontestables propres à certains éveillés
a / Que dit le Bouddha au sujet de certains de ces fameux « signes » ?
Parmi les signes extraordinaires, il y a des signes surnaturels accessibles à quelques êtres d’éveil. Le  Bouddha évoque ainsi la possibilité de réaliser certains  miracles précis, déjà évoqués dans ses anciens enseignements d’ailleurs, tels que marcher sur l’eau comme si c’était marcher sur la terre par exemple. 

Lisons ce passage du « Kevatta Sutta »  ou « Miracle des pouvoirs psychiques » tiré du Canon Pali :
« Et quel est le miracle des pouvoirs psychiques? Prenons le cas où un bhiksu [moine N.D.L.R.] manie de nombreux pouvoirs psychiques. Ayant été un, il devient plusieurs; ayant été plusieurs, il redevient un. Il apparaît. Il disparaît. […] Il marche sur l'eau sans sombrer comme s'il s'agissait de terre ferme […]  Il exerce l'influence de son corps jusqu'aux mondes de Brahma. »  (repris et complété en étai 120) 

Ces pouvoirs psychiques, déjà évoqués dans les anciens enseignements donc, sont repris dans le Soutra du Lotus (cf.  « Le Sûtra du Lotus » chapitre 27 Source 1 p. 381).
Parmi d’autres signes extraordinaires, il y a notamment :
- « Disparaître de l’espace pour apparaître soudainement sur terre » Ibidem
- Certains éveillés peuvent émettre de la lumière, comme le Bouddha dont le front s’est illuminé avant de prêcher la Loi et délivrer la Prophétie (nommée Annonciation dans le Soutra du Lotus), faisant ainsi preuve d’une numinosité excellente : 
«  Les pouvoirs miraculeux des éveillés et leur sagesse sont rares : par l’émission d’un seul et pur éclat sont illuminés d’innombrables contrées […]  Ô fils de bien, j’ai déjà vu auprès des éveillés du passé ces signes auspicieux : après avoir émis une telle lumière, ils prêchaient la grande Loi. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 1 Source 1 p. 57-58 (étai 121)

Voici l’une des raisons supérieures pour lesquelles ils font la démonstration de certains de leurs pouvoirs surnaturels :
« C'est afin qu'après la Disparition de l’Eveillé, on puisse garder ce texte canonique, que tous les Eveillés avec joie manifestent d'innombrables pouvoirs miraculeux. C’est pour assurer la passation de ce texte qu’ils glorifient ceux qui le préservent, et ce durant d'innombrables éons  sans même en venir à bout. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 21 Source 1 p. 338 (étai 122)

b / Que dit ou fait Jésus au sujet de son propre accomplissement à ce sujet ?
Les faits, tels que reportés dans l’Evangile :
- Jésus a marché sur l’eau, cf. Jean  6 .16 - 21, Marc  6, 47-51, Mathieu 14. 22-33
- Jésus est apparu subitement à ses apôtres : Cf  Jean 20:19-29
- Jésus est entré dans un état physique miraculeux, métamorphose lumineuse de son corps lors de la « transfiguration » observée par Saint Pierre, Saint Jacques et Saint Jean, etc … Cf. Mt 17,1-9, Mc 9,2-9, Lc 9,28-36).
Ce sont là des signes auspicieux vécus en témoignage du pouvoir qui lui est conféré et en témoignage de la véracité du Soutra du Lotus et des autres enseignements du Bouddha; ils font partie des éléments objectifs qui auraient permis à Simon-Pierre d’affirmer la messianité de Jésus (cf. supra, étai 119) qu’il a toutefois affirmé grâce aux autres éléments objectifs en sa possession, comme l’adéquation entre les prophéties hébraïques et ce qu’il observait.


c / Réflexion
Combien d’hommes revendiquant le statut de Messie ont (eu) capacité de marcher sur l’eau ?
Combien d’hommes revendiquant le statut de Messie ont (eu) ont ou ont eu la eu capacité de disparaître et apparaître soudainement sur terre ?
Combien d’hommes revendiquant le statut de Messie ont (eu) ont eu capacité d’émettre de la lumière?



II / MOTS CLEFS ET/OU SYMBOLISMES COMMUNS SIGNIFIANTS
A / Du bon usage des mots clefs signifiants
1 / Le statut de saint de pureté, d’oint de sainteté et en définitif, de Messie bouddhique
a / Qu’annonce  le Bouddha en matière d’onction et en matière de messianité ?
Rappelez-vous de l’espérance prophétique du Bouddha livrée en guise de testament et plus amplement inscrit dans le Soutra du Lotus et l’ensemble des autres Soutras. Le Bouddha, s’il vous en souvient, avait annoncé pour successeur privilégié un « saint de pureté » ! Dans le chapitre qui est particulièrement consacré à ce saint, le Bouddha livre deux des noms clairement attribués à  ce saint ; il s’agit de « Considérant les Voix du Monde » et « Lumière Infinie ».

« C'est pourquoi il faut constamment fixer son attention, de pensée en pensée, sans concevoir de doute sur Considérant les Voix du Monde (Avalokiteshvara), le saint de pureté. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 1 p. 371 (étai 123 A)

Rq : Sachant que « Kalki », nom du héros espéré de l’hindouisme, peut se traduire par la métonymie « Brillance irréprochable », par « destructeur des impuretés », par « destructeur des ténèbres » ou encore « destructeur de l’ignorance » ; ne voyez-vous pas là aussi une similitude avec « le saint de pureté » bouddhique, version qui correspond à la continuité évolutive de l’hindouisme ? C’est plus que probable. Notons au passage que toutes les eschatologies n’en font qu’une, chaque religion en livrant quelques facettes adaptées à leur auditoire du moment. Aussi, le héros messianique des diverses religions correspond donc au même héros que celui qui nous est présenté par l’hindouisme entre autres. Par ailleurs, cette protoreligion considère cette/ce personne/personnage numineux comme étant le dernier avatar du dieu Vishnou. Gageons que ces explications aideront à rétablir la bonne interprétation universelle de ce qui est, et permettra aussi à nos frères hindouistes un accueil triomphant pour le  retour victorieux de ce  saint de pureté parmi nous tous, par et dans  la descente de son Esprit sanctifié. Ainsi,  l’Esprit christique ressuscité en nous - nous qui constituons sa Communauté rassemblée sur le seul critère valable la foi vraie et pour le meilleur de l’Humanité - permettra de relever  favorablement les défis d’une Humanité renouvelée. Pour information aussi, d’autres similitudes sont à relever entre les textes hindous, bouddhiques et chrétiens, avec l’emploi de métaphores là aussi convergentes : cf. annexe D, les étais correspondants (étais 124)  ainsi que des compléments (étais 125).

Nous retrouvons la dénomination du héros parfait décrit comme une « Lumière pure, immaculée » au chapitre 25 du « Le Sûtra du Lotus » (p. 370).

Quant à l’Ainsi-Venu « Clarté-Universelle » décrit au chapitre 8 (Sources 1 et 3), c’est à se demander s’il ne s’agirait pas d’un autre trope pour continuer à décrire (étai 126 A) celui qui a aussi pour antonomase le surnom de «  saint de pureté ». Ainsi aussi, annonce-t-il la Terre Pure, et prévient-il  de la communion  d’esprit avec ses disciples christiques au jour de son retour. En effet, ceux-ci et lui portent le même nom (cf. étai 126 A) …   Le lien devient donc plus évident avec les Soutras de la Terre Pure. Rappelons ici que la voie, le chemin octuple correspond à la voie de la sainteté dont c’est l’un des moyens et objectifs des êtres d’éveil, atteint par Jésus Christ dans la perfection et l’exemplarité à suivre.

a / Qu’a démontré et énoncé Jésus en matière de messianité ?
Revenons d’abord sur l’attribut du nom de Messie, sur le mot lui-même : C’est un mot d’origine hébraïque, araméenne ou arabe qui a pour pendant d’origine grecque le mot « Christ ». Ces renoms désignent, en terme religieux, un être consacré par une onction divine. Si des religieux appliquent une onction matérielle à base d’huile végétale à leur niveau de symbolisme, une onction plus élevée symbolise de surcroît une bénédiction de sainteté de la part de l’Esprit Divin, et qui plus méritant pour recevoir cette onction là qu’un  être « pur » ? Jésus a bénéficié devant témoins de cette onction-là. C’est là le message divin imagé dont le ciel nous a fait le bienveillant présent par la descente symbolique de l’Esprit Saint sur Jésus lors de sa demande de purification dans le Jourdain, le baptême représentant symboliquement la purification interne de l’être tout en assurant une sorte de purification externe par l’eau. Jésus suit ainsi le protocole de purification bouddhique, reprenant à son compte les dires du Bouddha concernant l’exemplarité de purification externe et interne évoqué dans le Soutra du Lotus.  Il y a de plus une allusion à l’onction purificatrice dans le Soura du Lotus.  Dans l’étai suivant (étai 127), nous retrouvons plusieurs symboles clefs : D’abord l’onction de sainteté qui nous permet de parler d’un éveillé « oint » de sainteté, et par extension logique, d’un éveillé messianique. Lisons :
«  Constamment l’être d’Eveil se plaira à prêcher sereinement la Loi : sur un terrain pur  il installera son siège, il enduira son corps d'huile se lavera de toute saleté, mettra des habits neufs et propres: purifié à l'intérieur comme à l'extérieur, il prendra commodément place sur le siège de la Loi et prêchera selon les questions qu'on lui posera. […] Par relations et paraboles, il développera les distinctions et grâce à ces expédients, il permettra à tous de déployer la pensée … » « Le Sûtra du Lotus » chap. 14 Source 1 p. 255 (étai 127)

Ensuite, un parallèle, me semble-t-il évident, est à constater avec l’énonciation claire par Jésus lui-même au sujet de l’onction reçue du Miséricordieux :
«18 L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, 19 Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. » Luc 4 (étai 128)  

Ensuite, concernant la purification évoquée par le Bouddha, nous retrouvons là le symbolisme du baptême - et du pardon des péchés prônée par Jésus Christ – avec l’exemplarité de la purification intérieure et extérieure effectuée dans le Jourdain. Il y a aussi dans l’Evangile  le symbolisme des habits neufs, et notamment en ce qui concerne la fin des temps. 

Rq : Il y a aussi un lien fort avec la purification préconisée par le Bouddha à la fin des temps et la prophétie de l’Apocalypse de Saint Jean.

Rappelons la démarche du sauveur qui est désigné pour succéder au Bouddha :
« Il sauve de la douleur de la naissance, de la vieillesse, de la maladie, de la mort, Il a toujours recherché la vision vraie, la vision pure la vision vaste de grande sagesse ; la vue miséricordieuse et compatissante, il a toujours cherché à les acquérir. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 3 (étai 129 A)
 « Il a fait le vaste et profond serment pour déployer son vœu de pureté » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 1 p. 368-369 (étai 129 B)
Nous retrouvons dans le Soutra du Lotus le cocktail gagnant des éveillés, c’est-à-dire à la fois le vœu, la sagesse, la compassion, et la pratique qui caractérisent ce sauveur des hommes.
Nous retrouvons dans d’autres Soutras du Grand Véhicule des confirmations que le saint de pureté messianique porte différents surnoms, tels « Considérant les Voix du Monde » et « l’éveillé de la Lumière Infinie ». Ici par exemple : 
«  C'est pourquoi il faut constamment fixer son attention,  de pensée en pensée, sans concevoir de doute sur Avalokiteshvara, le saint de pureté. » « Le Sûtra du Lotus » Source 3 (étai 129 C)

b / Que confirment l’Evangile et Jésus Christ en matière d’onction et de messianité ?
Le Christ est nommé par ses apôtres le « saint, innocent, sans tâche » He 7, 26 ; ces derniers expliquent que Jésus n’a pas connu le péché (cf. 2 Co 5, 21) mais est ainsi venu pour expier les péchés du peuple (cf. He 2, 17).
Ici, nous pouvons retrouver la reconnaissance de la sainteté et de la messianité de Jésus par Saint Pierre I :
« 68 Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. 69 Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. » Jean 6:69 (étai 130)
Vu l’importance de la « pureté » de cœur prônée par les éveillés et les saints du passé, c’est logiquement que Jésus se l’impose à lui-même,  nous exhorte à nous purifier et nous fournit les moyens d’une purification efficace, à nous tous qui sommes pécheurs :
« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » Matthieu 5:8  (étai 131 A)
Et plus particulièrement à la fin des temps :
«  6 Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. » Apocalypse 20 (étai 131 B)
Grâce à Jésus Christ, nous avons les moyens simplifiés pour acquérir à la purification nécessaire pour l’accès au salut. (cf. étais 131 A à C).

Ici, nous constatons la confirmation divine, s’il en était besoin,  de la purification de Jésus, de sa pureté, de sa sainteté, par une synchronicité signifiante. Il s’agit d’un signe de plus, d’une manifestation du divin dans ce monde de l’impermanence avec le symbolisme majestueux de la descente d’une colombe :
« Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. » Matthieu 3:16 (étai 132)
Rq : Il y a l’annonce d’un double baptême pour les hommes par Saint Jean-Baptiste :
« Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint Esprit et de feu. » Matthieu 3:11 (cf. étais 133)

Nous retrouvons la confirmation de son statut de « oint » exemplaire, de Messie idoine, par Jésus lui-même, entré dans l’unité de pensée du Corps de la Loi des éveillés, ici :
« Si tu es le Christ, dis-le nous franchement. 25 Jésus leur répondit: Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. 26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. 27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un.  » Jean 10 (étai 134)

c / Réflexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède dans ce paragraphe :
Quel autre « Saint de Pureté » ainsi nommé dans le Soutra du Lotus, a vécu sur Terre, dans le monde saha* (ici-bas), en dehors de Jésus Christ, lui qui n'a ni tué, ni volé, ni menti, ni eu de rapports sexuels, etc ... et qui a offert Sa Vie pour sauver tous les Hommes ? ?
Qui d'autre sur Terre a ainsi incarné la "Pureté" à un si haut degré (adamantin/vajra*), lui permettant de trancher selon la vérité ?
Qui d'autre est aussi Digne de cette Foi conférée par le Bouddha Historique ?
Quant à la prédication du Dharma ! Jésus n’a –t-il pas prêché la Loi Divine comme annoncé par le Bouddha ?

2 / Concernant l’être céleste qui est attentif et qui répond favorablement à nos sollicitations
Ce sujet a partiellement été traité préalablement, mais nous l’approfondissons ici.
a / Que dit le Bouddha au sujet de cet être là ?
Quand on lui demande pourquoi ce dernier est ainsi nommé, le Bouddha présente ainsi le sauveur des hommes :
« L’Eveillé déclara à l’être d’Eveil Intention Inépuisable : « Fils de bien, s'il se trouve d'innombrables milliers de millions et de myriades d'êtres, subissant les affres de la douleur, qui entendent cet Être d’Eveil Considérant les Voix du Monde et invoquent son nom de tout cœur, l’être d’Eveil Considérant les Voix du Monde prendra immédiatement leurs voix en considération et ils obtiendront tous la délivrance. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 1 p. 363 (étai 135)
Face aux dangers, aux incertitudes, voici le genre de proclamation à laquelle  le Bouddha nous exhorte : 
« Fils de bien, vous n'avez rien à craindre ! Il vous faut invoquer de tout cœur le nom de l’être d’Eveil Considérant-les-Voix-du-Monde; cet être d’Eveil est capable de faire don de l'assurance aux êtres. Si vous invoquez ce nom, vous obtiendrez d'être délivrés  […] grâce à cette invocation, ils obtiendront aussitôt la délivrance […] telle est l'imposante majesté de la force divine de l’être d’Eveil Considérant-les-Voix-du-Monde […] s'il est des êtres pour rendre respectueusement hommage à l’être d’Eveil « Considérant-les-Voix-du-Monde », leurs bénédictions ne seront pas perdues. C'est pourquoi les êtres doivent tous retenir le nom de l’être d’Eveil Considérant-les-Voix-du-Monde. » « Le Sûtra du Lotus »  chap. 25 Source 1 p. 364-365 (étai 136)

Le Bouddha, en prônant l’exemplarité, s’incline lui-même devant l’être d’Eveil Considérant-les-Voix-du-Monde qui correspond à l’éveillé Lumière Infinie. (cf. chap. 25 p. 363 Source 1 et plus encore dans les Soutras de la Terre Pure, Source 9)

Si pour quelques nécessités le Bouddha présente le Messie comme un thaumaturge, qu’en est-il de Jésus Christ à son propre sujet ?

b / Confirmation de Jésus et l’Evangile au sujet de son don d’écoute et sur ses pouvoirs divins
Il y a des « raccourcis » sémantiques pouvant laisser entendre que c’est Jésus lui-même qui fait les miracles, car l’Evangile regorge de témoignages des miracles accomplis par ses soins propres ou en son nom,  ou en lisant des passages comme ici :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; 13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Jean 14 (étai 137)
  mais ce serait mal saisir son unité d’esprit avec le Très Haut.

A mieux y regarder, Jésus  explique très  précisément que son formidable pouvoir provient de de l’unité avec l’Esprit, d’où son rôle et sa capacité d’intercesseur  privilégié auprès du Tout Puissant. Il est clair qu’une telle intercession ne peut se réaliser qu’avec la permission du Glorieux, en étant et demeurant au plus près de Sa Volonté ! Ce n’est donc qu’en étant rentré et demeurant dans ce cadre-là (dans l’Esprit Saint) que le Christ bénéficie de l’octroi d’un pouvoir pour lequel il rend d’ailleurs humblement grâce au Bienveillant. 

Par exemple, dans « le Notre Père », Jésus rend hommage au Tout Puissant et rappelle ce principe dévot élémentaire :
« Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! » Mat 6.13 (étai 138 A)

Et Jésus invoque d’ailleurs lui-même Notre Père ! Voici ce qu’il dit à un homme qui voulait prendre sa défense :
« 52 Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. 53 Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ? 54 Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi ?  » Matthieu 26 (étai 138 B) 

Nous reconnaissons bien là l’exemplarité de Jésus qui se soumet à la Volonté Divine, qui reconnait et accepte sa destinée. Cette respectueuse soumission est un des quelques points métaphysiques cruciaux  que de nombreux hommes n’ont pas (encore) compris, à savoir qu’en fait, en vérité, la puissance divine est comme déléguée au Christ avec la permission du Miséricordieux, le Christ demeurant éternellement à Son service, dans l’unité de l’Esprit Saint, au service de tous   :
« 19 Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. 20 Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux. » Matthieu 18 (étai 139)

C’est comme pour le jugement, ce n’est pas seul que Jésus juge, mais c’est Dieu en lui qui juge à travers Jésus :
« Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m'a envoyé est avec moi. » Jean 8:16 (étai 140 A)

«  Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde point, ce n'est pas moi qui le juge; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. » Jean 12.47 (étai 140 B)

Jésus Christ est et demeure à la droite de la puissance divine et suggère sa descente en esprit ainsi :
« Jésus lui répondit: Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. » Matthieu 26:64 (étai 141)

En plus des miracles relatés dans les Evangiles,  l’histoire de l’Humanité regorge d’innombrables miracles dont a pu bénéficier une multitude d’êtres humains grâce au Christ, témoignant de son intercession comme il nous l’avait annoncé :
« En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. 24 Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. » Jean 16  (étai 142 A)

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; 13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Jean 14 (étai 142 B, reprise de l’étai 118)
Lire aussi au besoin Jean 16.24-27 ; etc ...

Rq : Votre serviteur peut lui-même témoigner de quelques miracles dans le cadre de son expérience de vie, riche et palpitante …
Concernant cette capacité d’écoute voici ce qu'a affirmé Jésus, car ses promesses ne concernent pas que le bien-être et le bonheur d’ici-bas mais y contribue (cf. étai 143).
Jésus nous explique que ses œuvres, intercessions et miracles sont vrais, mais que la reconnaissance de ce qui est vrai est sujette à l’adhésion personnelle par la foi en Lui; c’est un élément clef qui se retrouve ici :
« Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. 26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. 27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un. » Jean 10 (étai 144)
L’incarnation d’une telle intention d’écoute et d’une telle réalisation se trouve, avec l’autorité que la conformité à la vérité lui confère, ici aussi :
« 20 En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. 21 La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde.22 Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. 23 En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. 24 Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. 25 Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. 26 En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous ; 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu.  28 Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père. » Jean 16 (étai 145)

Et grâce à Jésus et aux autres éveillés, il nous est proposé de proroger leur œuvre salvatrice :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; 13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. 14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Jean 14 (étai 146 A)
  …et avec les besoins que connait l’Humanité en cette période, ce n’est pas du luxe ! Mais  à nous tous, hommes de foi et de bonne volonté, nous parviendrons à faire des miracles. 

Ayez foi, c’est écrit : 
« 19 Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. 20 Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux. » Matthieu 18 (étai 146 B)
Pourvu que nos prières et vœux soient les plus sain(t)s possible et que nous les communions ensemble auprès de Notre Père comme il est enseigné … Nous reverrons cela au chapitre « espérance ».

c / Réflexion
Quand Jésus affirme « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. », ne correspond-il pas précisément à « Celui qui Considère Nos Appels » et qui y répond ?
Qui d’autre, dans l’Humanité, quel autre disciple du Bouddha aurait incarné ou pourrait incarner cette fonction suprême de veiller sur nous et d’exaucer (par truchement) nos prières ?

Quand nous relisons attentivement les paroles de Saint Pierre I : 
« 21 Alors quiconque invoquera le nom (de Jésus Christ ou  de l’une de ses autres appellations dans la voie N.D.L.R.) sera sauvé. 22 Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu'il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; 23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, … » Actes des Apôtres 2 (étai 147)

N’y voyez-vous toujours pas la confirmation des paroles du Bouddha au sujet de l’intercession de l’être d’éveil puis de l’éveillé qu’il a annoncé ?
N’y voyez-vous toujours pas la confirmation des paroles du Bouddha au sujet de ses recommandations d’invocation livrés à ses auditeurs et à ses disciples ?


3 / Concernant le mot « porte » et la locution « porte universelle »
a / Concernant le symbolisme de la « porte » contenu dans le chapitre consacré à l’éveillé salvateur.
Intéressons-nous au chapitre 25 du Soutra du Lotus qui s'appelle : « la  Porte Universelle de l’être d’Eveil « Considérant les Voix du Monde » »

C’est un des chapitres si ce n’est le chapitre clef pour la compréhension eschatologique correcte. Il commence en page 363 de la Source 1, peut se voir sur la source 3.

Arrêtons-nous sur le titre du chapitre, avec le terme symbolique de la « porte » qui ouvre ce chapitre; il  s’agit là de la Porte Universelle (sous-entendu menant au Salut), comme expliqué par le Bouddha dans un développement élogieux et respectueux d’un homme à venir (par rapport à l’époque du Bouddha), un fils d’homme, le « Fils de l’homme » précisément,   dénommé « Considérant les Voix du Monde » en version bouddhique, comme nous l’avons-vu précédemment. 
Comme esquissé dès les premiers paragraphes, que ce soit vis-à-vis d’un feu destructeur ou de risques abyssaux, au propre comme au figuré,   « Considérant les Voix du Monde » constitue la porte salvatrice conduisant au repos, à la sécurité, à la paix.

b / Reprise à son compte du symbolisme de la « porte » par Jésus
Maintenant, observons les paroles de Jésus relatives au symbolisme qu’il incarne clairement, qu’il emploie judicieusement dans le cadre d’une visée pédagogique pour que nous puissions établir le lien avec la Prophétie contenue dans le Soutra du Lotus :
« Jésus leur dit encore : «  En vérité, en vérité, je vous le dis je suis la porte des brebis […]  Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé » Jean 10 7 et 9, passage compris dans Jean 10 1- 17, (passage plus complet repris en étai 148). 

c / Réflexion
Puisque  le Bouddha annonce une « porte universelle » d’accès au paradis !
Puisque  le Christ affirme être la « porte  » sine qua none d’accès au paradis !
L’emploi du mot « porte » par Jésus est-il un hasard ?
Ne faut-il pas y voir une évocation chapitre du Soutra du Lotus qui lui est particulièrement consacré faisant écho à la prophétie bouddhique ?
Ne faut-il pas plus y voir dès lors aussi  une commémoration de la Loi et un  hommage au bouddha qui l’a précédé ?
Ne faut-il pas plus y voir aussi un développement synthétique de son accomplissement ?
Ne faut-il pas voir ici l’interprétation et la reconnaissance correctes de la porte en question ?


4 / Concernant les mots « lumière » versus « ténèbres »
a / A qui le Bouddha délègue-t-il en quelques sortes le saint combat contre les ténèbres.
Continuons dans l’Etude du chapitre 25 / XXIV du Sutra du Lotus (cf. annexes A et B).
Nous notons que les deux versions diffèrent légèrement parfois, mais nous retiendrons cependant de l'une et de l'autre les points convergents afin d'assoir correctement cette étude !

Ce chapitre est avant tout un Hommage à l’être d’Eveil de la compassion « Considérant-les-Voix-du-Monde » (Bodhisattva Avalokiteshvara), mais aussi, et passant de l’un à l’autre, il rend aussi hommage au bouddha de la compassion Amitabha " Lumière-Infinie".
« 32. Et Amitabha [Lumière-Infinie N.D.L.R.], le Guide [des hommes], assis sur un trône formé du centre d’un pur et gracieux lotus, resplendit semblable au roi des Çâlas.
33. Ce Guide du monde dont je viens de célébrer les vertus accumulées, n’a pas son semblable dans les trois régions de l’existence ; et nous aussi, ô le meilleur de tous les hommes, puissions-nous bientôt devenir tels que tu es ! » « Le lotus de la bonne Loi » chap.XXIV Source 2 (étai 149)

Il est à noter que cet Eveillé successeur du Bouddha doit bien être un homme incarné ici-bas (et non un être fantasmagorique) puisque considéré comme « le meilleur de tous les hommes » de par sa pureté d’esprit vécue. Une précision est même apportée aux disciples du Bouddha quant à la géolocalisation de sa manifestation temporelle (vis-à-vis du Tibre) :
« A l’occident, ô Religieux, se trouve le Tathâgata nommé Amitâbha [l’Ainsi-Venu Lumière Infinie N.D.L.R.] » « Le lotus de la bonne Loi » chap. VII Source 2 p. 113 (étai 150)

 Et c’est bien lui qui nous amène la lumière et nous sort des ténèbres :
« S'il s'en trouve pour retenir le nom de cet être d’Eveil « Considérant -les-Voix-du-Monde », quand bien même ils entreraient dans un grand feu, le feu ne pourra les brûler, de par la majestueuse et miraculeuse force de ce cet être d’Eveil […] Lumière pure, immaculée, soleil de sagesse qui supprime les ténèbres, capable de réprimer les calamités du vent et du feu, qui universellement illumine les mondes ; » « Le Sûtra du Lotus » chap. 25 Source 1 p. 370 (étai 151)
Autre remarque au passage : les Prophéties eschatologiques bénéficiant de caractéristiques symboliques communes ont aussi été confiées aux prophètes du Dieu Un, à Jésus Christ en particulier puisque désigné comme Messie par l’ensemble des autres. 

Ainsi, il est aussi écrit :
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres Voit une grande lumière ; Sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort Une lumière resplendit. » Esaïe 9:2 (9:1) (cf. étai 152 avec reprise et compléments). 

C’est précisément ce qu’expliquait le Bouddha : l’ensemble des prophètes louent ce saint !
«  Ce n’est pas seulement moi, maintenant, qui loue cette lumière, tous les livres saints. » « Soûtra des paroles du Bouddha sur la Contemplation de la Vie infinie » Source 9 p. 79  (étai 153 A)
« par sa Lumière majestueuse et divine, le Bouddha de la Vie infinie est le premier des Très Honorés. La lumière de tous les Bouddhas ne peut pas l’égaler. » « Soûtra des paroles du Bouddha sur la Contemplation de la Vie infinie » Source 9 p. 78 (étai 153 B)

b / Jésus relève le défi du saint combat et vainc le mal
Ne serait-ce que dans l’Evangile selon Saint Jean, voici quelques références aux ténèbres qui sont combattues par, avec et surtout « en » Jésus Christ (cf. étais 154) :
« Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. » Jean 12.46 (étai 154 A)
« Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » Jean 8.12 (étai 154 B)
Et la lumière vainc des ténèbres (cf. étais 154 C et D). 

Afin que tous puissent bénéficier de sa victoire sur le mal, et qu’aujourd’hui la clarté métaphysique livrée nous permette de triompher des différents obscurantismes, regardons de plus près l’éclairage de cette numinosité révélée !

c / Réfllexion
Alors, sur les bases ontologiques de ce qui précède :
Qui d’autre, saint de corps et d’esprit, peut s’identifier à la lumière comme Jésus ? 


5 / Concernant la locution « vie infinie »
a / L’emploi de la promesse de la « vie infinie » par le Bouddha
Comme nous l’avons vu précédemment,  Amitabha porte aussi comme nom « Amitāyus », ce qui signifie longévité infinie, vie infinie. Cet autre nom vient certes davantage des Soutras de la Terre Pure qui traite particulièrement du culte de l’éveillé Amitabha. Cependant, dans un état d’esprit non exclusiviste, vous pourrez retrouver quelques citations dans les étais 156 ci- après.
Ce qui correspond dans un autre Soutra à : « Le Bouddha dit à Ananda :
« Aime à garder ces paroles, c’est garder le nom du Bouddha de la Vie Infinie » » Source  9 (Cf. étai 155 avec son complément)

b / La reprise de la formule de vie infinie par Jésus Christ
Il convient de comprendre en esprit et non au pied de la lettre le changement de vocabulaire pour l’emploi du terme « éternel » à la place de (temps) infini. Et cela donne :
 « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. » Jean 6:47 (étai 156 A)
« La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. » Jean 6:40 (étai 156 B)
« Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Jean 5:39 (étai 156 C)
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » Jean 5:24 (étai 156 D)

c / Réfllexion
Longévité infinie ! Vie infinie ! Simple nuance  sémantique d’une même réalité ! Ne pensez-vous pas ?
Ces termes qui prévalent dans la culture bouddhiste ne correspondent-ils vraiment pas  à la locution plus occidentale de « la vie éternelle » ?
En l’esprit, ne s’agit-il pas de la même chose ?
Ne faut-il pas faire un lien avec la vie infinie, éternelle, et l’éternel présent ?

Sachant que l’on trouve par ailleurs dans le Soutra du Nirvana une notion d’abnégation, voire une dimension sacrificielle à l’accomplissement bouddhique, ne retrouvons-nous pas là le parfait parcours de l’être d’éveil de la compassion pour tous ?   

« Notre corps est insignifiant mais la Loi est suprême. Il faut donner sa vie afin de propager la Loi. » (étai 157 A) et selon la loi karmique de rétribution, n’est-il pas logique que celui qui a perdu sa vie pour l’offrir à tous acquière la vie infinie et puisse la partager ? 

Jésus ne s’est-il pas « dépossédé », ne s’est-il pas donné à tous, ne s’est-il pas livré pour tous ? 

Voir les étais 157 B et C concernant  l’acte d’obéissance extrême à l’Esprit bouddhique, au Dharma, c’est-à-dire de soumission à Toute Sagesse.  
Rq : Il y a au moins un autre lien entre l’enseignement tiré du Soutra du Nirvana et des paroles de Jésus au sujet de l‘effort d’abnégation. Voir les étais 158 et 159. 


6 / Concernant le verbe « garder » 
a / Quelles sont les exhortation du Bouddha vis-à-vis de ses propres paroles ?
Garder est à comprendre au sens de « garder en mémoire » ou « en son cœur », en être « imprégné » ou « pénétré » afin d'en faire le meilleur usage possible en vue de la sagesse par et dans une pratique adaptée aux circonstances de la vie. C’est ce que nous suggère par exemple les étais 160 et 161, parmi tant d’autres exemples où le Bouddha insiste sur le fait de bien vouloir garder ses enseignements.

Rq : Il peut se trouver que dans une optique de sauvegarde il puisse y avoir une « réduction » de l’essentiel à garder. Ceci n’est pas le cas pour une élite qui a pour devoir de garder autant que possible l’ensemble des paroles en vue d’étudier et d’interpréter correctement les textes dits « développés » en temps voulu. Ainsi peut se déployer la pensée correcte. (cf. étai 162).
Il est à noter que les bénéfices de garder ce soutra essentiel se partagent avec les auditeurs ou lecteurs attentifs (étai 163 A) et actifs dans le cadre de la délivrance collective (étai 163 B et E).

« Si les hommes et les femmes de foi sincère, en entendant ce sutra, que ce soit pendant la vie du Bouddha ou après son parinirvana, rencontrent quelqu'un qui détient ce sutra, ils le traiteront avec respect et raviveront sa foi comme s'ils voyaient le corps du Bouddha lui-même. Ils garderont, liront, réciteront, copieront et vénéreront ce sutra avec joie, ils serviront et agiront conformément au Dharma, ils garderont fermement les préceptes et pratiqueront la persévérance et le don, ils déploieront une profonde bienveillance et expliqueront aux autres le Sutra aux Sens Infinis, le Mahayana suprême. » « Le Sûtra du lotus » chapitre du « Soutra aux Sens Infinis » Source 3 (étai 163 A)
« Garder ce Sutra est difficile. Quiconque le fera sien, ne serait-ce qu'un seul instant, provoquera mon allégresse et celle des autres bouddhas. Une telle personne sera admirée des bouddhas. Ce sera une personne de valeur et de courage, que l'on devra considérer à l'égal de ceux qui ont observé les préceptes et pratiqué les dhuta (austérités). Une telle personne atteindra rapidement l'Eveil insurpassable du Bouddha. » « Le Sûtra du lotus » chap. 21 Source 3 (étai 163 B)
« Qui désire demeurer dans la Voie de bouddha et réaliser la connaissance originelle devra constamment s'appliquer à faire offrande à ceux qui ont reçu et gardent le Lotus du Dharma Que ceux qui désirent au plus vite obtenir la sagesse portant sur toutes les espèces gardent ce Sutra et fassent aussi offrande à ceux qui le maintiennent. Ceux qui sont capables de garder le Sutra du Lotus du Dharma merveilleux sont, il faut le savoir, des envoyés du Bouddha, prenant les êtres en pitié. »  « Le lotus de la bonne Loi » chapitre Source 4 (étai 163 C)
«  Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. » Jean 4:36 (étai 163 D)

Rq : un aparté sur le ou les soutras « réduits » et « développés » se trouve en étai 164.
La connaissance ne s’acquiert qu’en l’entretenant, d’où les exhortations du Bouddha telle que celles contenues dans les étais 163. Le bouddha Amitabha procède comme le bouddha Çakyamuni. Ils se rejoignent « en » Nous leurs bodhisattvas, unis dans la bodhicitta* :
« Dans le mauvais âge d'après mon paranirvana, ceux qui pourront garder ce Sutra devront être honorés les paumes jointes, comme on fait offrande au Vénéré du monde […] il sera fait offrande à ces enfants de bouddha, dans l'espoir de pouvoir, ne serait-ce qu'un bref instant, les entendre. Si quelqu'un peut, dans un âge ultérieur, recevoir et garder ce Sutra, je l'enverrai parmi les hommes pratiquer l'œuvre d'Ainsi-Venu. » « Le lotus de la bonne Loi » chapitre X Le maître du Dharma Source 3 (étai 165)

b / Quelles sont les exhortation de Jésus Christ vis-à-vis de ses propres paroles ?
Lisons les étais 166 :
- A : « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui. » Jean 14:21
-B : « Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. » Jean 14:24
- C : «  Si vous m'aimez, gardez mes commandements. »  Jean 14.15
 - D : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. » Jean 15:10
Il y a une sorte de proportionnalité entre l’agapè que l’on porte en retour aux éveillés et le maintien en tête de leurs paroles dans le cadre d’une éthique de vie la plus adéquate possible.

c / Réflexion
Bouddha ou Jésus font les mêmes exhortations vis-à-vis de leur sagesse et de leurs commandements, avec la même expression ! Curieux ! Non ?
Sur les bases ontologiques de ce qui précède :
Convenez-vous que ces deux enseignants lient la mémorisation de leurs paroles à celle de des commandements cordiaux qu’elles recèlent ?
Puisque le Bouddha ne ment pas, pensez-vous un seul instant que le Sauveur Universel qu’est Jésus Christ  puisse être l’élu universel capable d’apporter le salut à tous les hommes sans avoir correctement « gardé » les enseignements du Bouddha ? Franchement ! 


7 / Autres mots ou locutions communs aux deux instructeurs spirituels
Sans trop les développer ici, il y a d’autres mots clefs ou locutions signifiantes communes aux deux instructeurs universels. Mais d’autres êtres d’éveil se feront une joie de les reprendre et de développer cette partie d’étude là s’il plait au ciel.
- Le mot  « lampe » est souvent utilisé par la Bouddha. Ce mot est parfois en rapport avec le mot « yeux », « vision » et « lumière », ce qui permet de mieux en saisir les sens dans les Ecritures.
- La notion de consolation/consolateur cf. « Le Sûtra du Lotus » chap. 15 Source 1.  p. 274
Dans l’unité de la foi, cet esprit de Consolation apparait (Ibidem).
- L’image des fruits  cf. la parabole du cep de vigne de Jésus
- L’image des épines  
- L’allégorie de la nuée liée à la notion de « descente » de l’Esprit sur les Hommes.
- L’importance de la purification, du repentir et du pardon des péchés. 
 - Le terme « boisseau » est rarement utilisé par la Bouddha. (cf. étai 167 A), mais il a été repris et explicité par Jésus, faisant référence au meilleur de notre destinée par reflet fidèle de la Lumière Divine qu’il nous livre :
« 14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; 15 et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Matthieu 5 (étai 167 B)

- La notion de « résurrection » par l’esprit est traduite en ces termes par le Bouddha :
«  c’est par la force de mes expédients salvifiques que je me manifeste comme étant ou non en Disparition. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 16 Source 3 correspondant à  Source 1 p. 287 (étai 168).
 Ainsi en est-il aussi pour Jésus Christ !
- Le terme « vainqueur » - qui correspond à la victoire intrinsèque sur le mal - apparait souvent dans chez les deux instructeurs universels : cf. étais 47 et 169.
- Le mot  « commandement » apparait souvent dans chez les deux instructeurs universels.
Evoquons, parmi les locutions semblables et assez caractéristiques d’une culture commune celle d’« Ainsi-Venu » pour se désigner ou pour désigner d’autres éveillés.
Jésus fait subtilement pareil, laissant à notre sagacité la reconnaissance de cette locution.

Exemples :
« C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » Matthieu 20:28 (étai 170 A)
« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir » Matthieu 5:17 (étai 170 B)
« moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » Jean 10.10 (étai 170 C)
Le Bouddha emploie souvent la locution de « vie infinie », quand Jésus la reprend en termes plus hébraïques de « vie éternelle ».
- Etc …


B /  Du bon usage des paraboles, des symbolismes, des locutions semblables
1 / Paraboles bouddhiques illustrant la relation affective père/fils
En plus de l’identification à un père aimant, le Bouddha a employé quelques paraboles éloquentes liant un père à un fils.

Il est d’ailleurs difficile de ne pas voir le rapprochement entre la parabole bouddhique des « trois chariots et de la maison en feu » avec l’image d’un père protecteur et bienveillant qui enseigne et exhorte à l’éveil et à la prudence.

Il est tout aussi  difficile de ne pas voir le rapprochement entre la parabole bouddhique de l’homme riche et de son fils pauvre et sa reprise par Jésus dans les deux paraboles que sont Le fils prodigue (Luc 15.11-32)  et l'intendant fidèle et prudent (Luc 12.42-48).  

Il y a aussi la parabole de l’excellent médecin et de ses enfants malades avec l’image d’un père aimant qui œuvre à son retour comme un bon docteur de la Loi pour les guérir. Ceux qui se reconnaissent aujourd’hui comme ses enfants sauront saisir le remède souverain qui sied si utilement à notre temps.

Certes, ces paraboles ont été reformulées, adaptées pour  la meilleure compréhension possible des disciples contemporains de Jésus et de leur postérité jusqu’à nous et au-delà  de nous, mais le lien historique et philologique est difficile à nier pour qui sait dans une bonne foi sincère, me semble-t-il.
Il en est de même pour d’autres paraboles employant l’image du père ou celle du « maître de (la) maison », expression plusieurs fois  employée par le Bouddha dans le Soutra du Lotus, et plusieurs fois reprise par Jésus. Expl : - La vigne confiée à des vignerons (Matthieu 21:33-46)

Rq : L’autorité paternelle est plutôt symbolisée dans la locution « maître de maison » souvent employée par le Bouddha et plusieurs fois reprise par Jésus dans d’autres paraboles. Jésus emploie aussi l’image d’un père bon et celle de maître de maison pour illustrer différentes leçons morales ou pour éveiller à l’heure de la moisson.
Il est difficile de ne pas voir le rapprochement entre la parabole bouddhique de l’homme riche et de son fils pauvre et la fameuse parabole christique du fils prodigue.

2 / Autres paraboles semblables
Il est aussi difficile de ne pas voir de rapprochements entre la parabole bouddhique du joyau cousu dans la doublure du vêtement ou  celle du joyau sans prix dans la coiffe et la parabole christique du trésor caché.
 « Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » Luc 12:34 (étai 171 A)
« 44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ. 45 Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. 46 Il a trouvé une perle de grand prix ; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée. » Matthieu 13 (étai 171 B)
Quant à ce champ, ne s’agit-il pas  du champ des mérites conformes aux instructions du Bouddha, et ne devons-nous pas tirer trésor de ces deux enseignements sapientiaux et d’autres aussi d’ailleurs ?
« Et Jésus leur dit: C'est pourquoi, tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. » Matthieu 13:52  (étai 172)

La parabole christique du semeur ne s’inspire-telle pas de graines semées par le Bouddha dans le Soutra du Lotus, comme quand le Bouddha dit ! « je fertilise pleinement l'ensemble des êtres … ». Bouddha (cf. annexe E). Entende, qui a des oreilles !

Hormis ces principales paraboles bouddhiques, d’autres symboles ont été repris ou développées par Jésus Christ. Nous avons parmi ces symboles : 
- L’arrivé à maturité de la fructification du figuier. Pour signifier la concomitance entre les signes qui accompagnent la présence d’un être d’éveil ou d’un éveillé ainsi que  la dispensation de la Loi  par l’être d’éveil ou l’éveillé en question d’une part, et le contexte extrinsèque du monde, tels des miracles ou des signes d’autre part (climatiques, tremblements de terre, etc ..). L’Eveillé annonça à  Çâriputtra :
« « Une telle Loi sublime, les Eveillés Ainsi-Venus ne la prêchent qu’en son temps, de même que la fleur du figuier sauvage n’apparait qu’une fois en son temps. […]  les Eveillés prêchent en suivant la convenance des êtres, mais la teneur en est difficile à saisir. […] C’est que les Eveillés Vénérés du monde n’apparaissent au monde qu’en raison d’une unique grande œuvre. » « Le Sûtra du Lotus » chap. 2 p. 75 source 1 (étai 173)

Et Jésus de reprendre :
« 32 Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. ... » Matthieu 24:32 tiré de Matthieu 24.32-51 
- Allusion commune à un règne de paix, le millénarisme triomphant étant lié à la promotion de la paix, de la culture et de l'éducation au travers des Saintes Ecritures, dont le Soutra du Lotus et l’Evangile bien entendu …Cf. « Le Sûtra du Lotus » chapitre 23 du Soutra du Lotus et Apocalypse 20.6-7 De sorte que les Hommes se conduiront vis-à-vis de ce qui est écrit, et que la justice des Hommes suivra les Ecritures dans ce qu’elles ont d’éthique commune pour l’essentiel.

Rq : Il est à signaler que les différentes eschatologies des différentes religions ont des points et signes de reconnaissances communs et d’autres qui sont complémentaires afin d’aider les peuples des différentes Nations à reconnaitre la période puis l’arbre porteur des fruits bons.
Ainsi en est-il aussi de nombreux autres symboles et métaphores.




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